Quatorze ans après son dernier titre de champion de France, Limoges est de retour au sommet du basket tricolore. Un nouveau chapitre dans la légende du CSP.
Après le Petit Poucet surprise Nanterre, la Pro A s’est trouvée un nouveau boss. Et quel boss. Limoges de retour au sommet du basket tricolore, c’était encore inespéré il y a quelques années. Le CSP évoluait encore en Pro B il y a deux ans, après avoir connu le affres du National 1 en raison d’un dépôt de bilan en 2004. Sous l’impulsion de Frédéric Forte, ancienne gloire qui a décidé de prendre en main la présidence du club, Limoges a gravi un à un les échelons, trébuchant parfois (relégation directe en 2010-2011 en Pro B) avant de revenir au sommet.
C’est un truc de malade. Ce qu’on a fait en trois ans c’est un truc de malade. Voir Limoges comme ça, c’est du jamais vu, hallucinait Nobel Boungou-Colo, arrivé au club en Pro B il y a trois saisons, sur Canal+ Sport après le match 3 de la finale remporté devant Strasbourg (73-70) dans un Beaublanc encore une fois magique. Quatorze ans plus tard, Limoges a pu fêter un nouveau titre de champion de France, le dixième de sa riche histoire. Une chose encore inespérée après une 13e place décrochée la saison passée et un maintien acquis sur la fin.
On a quand même été dans les premiers du classement toute la saison, a tenu à rappeler à l’Equipe Jean-Marc Dupraz, coach recruté l’été dernier alors qu’il venait tout juste d’être renvoyé de Bordeaux en Pro B. Mais les joueurs ont su rester unis alors qu’on nous promettait l’implosion. Le plus difficile commence maintenant pour le CSP : confirmer. Nanterre, même pas qualifié pour les play-offs un an après son exploit, pourra en témoigner. Pas question d’y songer pour l’instant et place à la fête : Limoges va retrouver les parquets européens, où il a construit sa légende. Le boss est de retour.