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Nîmes Olympique : après la descente, le dépôt de bilan ?

La fin de saison est cataclysmique pour les supporters du Nîmes Olympique. À la relégation sportive et à la fermeture du centre de formation pourrait s’ajouter un dépôt de bilan !

Rien ne va plus chez les Crocos. Le président Rani Assaf a annoncé aux salariés du club son désengagement. Il n’est plus question de construction d’un nouveau stade. Assaf cherche désormais un repreneur. La raison de cette descente en enfer ? Celui qui est à la tête du club gardois depuis 2016 mettait la pression sur l’Association Nîmes Olympique et demandait la démission du comité directeur afin de mettre en place son propre conseil d’administration. Une manœuvre qui lui aurait permis de changer les statuts et de conserver un centre de formation qu’il a lui-même jugé peu rentable. Face au refus de l’Association, l’ancien directeur technique de Free aurait donc annoncé aux salariés du club son désengagement et la recherche d’un repreneur d’ici le 30 juin.

L’autre raison est financière. Le NO va afficher un déficit compris entre 6 et 7 M€ cette saison. Somme que Rani Assaf doit couvrir en l’état, comme les 10 M€ de fonds propres nécessaires à la construction du stade provisoire. Alors qu’il a déjà investi 11 M€ depuis son arrivée à la tête des Gardois, il ne souhaite plus continuer dans cette voie de garage.

Le dépôt de bilan signifie l’enterrement en première classe du projet immobilier qui devait faire décoller les Crocos. Le pire n’est jamais sûr. Mais pour Nîmes, le futur s’annonce sombre. On résume : le club descend en Ligue 2, il n’a plus de centre de formation, son projet de stade passe à la poubelle et le dépôt de bilan va enclencher une procédure par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Si un chevalier blanc se présente, c’est-à-dire en capacité de prendre à sa charge le passif et les dettes, le NO pourra repartir en L2. Dans une version sombre de l’histoire, le NO passe directement de la L1 au National. Sa place en L2 reviendrait à Villefranche, club battu lors du barrage National/L2 face à Niort.

Dans ce scénario apocalyptique, il y aurait une bonne nouvelle : un repreneur existe déjà. Son identité demeure encore secrète, mais il ne pourra pas rester tapis dans l’ombre très longtemps.