Wilfried Happio suspendu 18 mois (off.)

Le Français a écopé de 18 mois de suspension pour défaut de localisation.

Suspendu provisoirement depuis le 30 janvier pour trois manquements à ses obligations de localisation, Wilfried Happio, spécialiste du 400 mètres haies, a vu sa sanction ramenée de 24 à 18 mois par le tribunal disciplinaire de World Athletics. Une décision rendue ce jeudi, qui pourrait toutefois ne pas clore l’affaire.

Le vice-champion d’Europe 2022 était visé pour trois « no-shows » survenus entre mai et l’automne 2024. Le premier a eu lieu lors du meeting de Doha, le second à Ostrava deux semaines plus tard, et le dernier pendant sa période de coupure en fin de saison. Intégré au groupe cible de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) depuis plusieurs années, il était également suivi par l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) depuis un an.

Son avocat, maître Anthony Mottais, s’est exprimé sur cette décision : « La suspension a été réduite de 24 à 18 mois, mais je n’ai pas encore la motivation écrite. Cela veut au moins dire que le tribunal a partiellement entendu nos arguments. Notamment que le contrôleur, lors du dernier contrôle, n’a pas tout mis en œuvre pour entrer en contact avec l’athlète. Il s’est contenté d’appuyer sur la sonnette, sans plus. »

Vers un recours au TAS ?

Âgé de 26 ans, Happio nie toute volonté de se soustraire aux contrôles. Son avocat n’exclut pas un nouveau rebondissement judiciaire : « À ce stade, on envisage de porter le litige devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). »

En parallèle de cette affaire sportive, Wilfried Happio est également visé par une plainte déposée en décembre 2024 par une ancienne compagne pour violences conjugales. Une procédure distincte, mais qui pèse sur l’image et la situation de l’athlète à quelques mois des grandes échéances internationales.