NBA : Anthony Davis un peu jaloux de la « Wemba-mania »

La star des Lakers a poussé un coup de gueule cette semaine contre la surmédiatisation du phénomène français Victor Wembanyama.

Anthony Davis n’a pas caché son agacement après les nombreuses présentations de Victor Wembanyama comme le grand favori pour le trophée de défenseur de l’année (DPOY). Bien qu’il soit l’un des meilleurs défenseurs de la NBA et qu’il rêve depuis des années de décrocher ce titre, le pivot des Lakers semble avoir du mal à accepter que sa chance de décrocher ce prestigieux trophée soit constamment mise à l’écart.

« J’ai l’impression que le scénario pour voir Victor Wembanyama être élu défenseur de l’année est déjà écrit », a confié Davis à ESPN. « D’accord, il tourne à 4 contres par match, mais je ne sais plus comment cela fonctionne… » Une frustration qui n’est pas nouvelle chez Anthony Davis, qui, malgré des performances impressionnantes, n’a jamais réussi à décrocher le DPOY. Lors de la saison dernière, il a fini à la quatrième place, derrière Rudy Gobert, Victor Wembanyama, et Bam Adebayo.

Un candidat solide mais une concurrence féroce

Les statistiques de Davis cette saison sont impressionnantes : 26,2 points, 12,1 rebonds, et 2,2 contres par match. Cependant, le parcours de Wembanyama ne laisse que peu de place au doute. Le jeune Français, qui a remporté le titre de Rookie de l’année en 2024, continue de briller en défense. Il tourne à 3,9 contres par match, en hausse par rapport aux 3,6 de sa première saison, et affiche une moyenne de 10,8 rebonds, un chiffre impressionnant pour un joueur de sa taille. Son « Individual Defensive Rating » de 104,9 est également plus bas que celui de Davis (108,2), ce qui souligne son impact défensif sur le terrain.

Les deux géants du basket : Davis vs Wemby

Malgré cette domination statistique de Wembanyama, Davis n’hésite pas à se comparer à lui. « Ils ne vont jamais me le donner (le DPOY). La Ligue ne m’aime pas », avait-il déclaré sur ESPN après la victoire de Rudy Gobert. « Je suis le meilleur défenseur de la Ligue. Je peux switcher du poste 1 au poste 5. Je suis celui qui défend le mieux le pick-and-roll, parmi les intérieurs. Je contre des tirs. Je prends les rebonds. Je ne sais pas quoi faire de plus. »

Il est évident que Davis se sent sous-estimé malgré ses performances exceptionnelles. Ses critiques ne sont pas nouvelles. Lors de la saison précédente, il n’a pas hésité à tacler Rudy Gobert, soulignant que ses actions défensives méritaient largement d’être récompensées par le trophée de défenseur de l’année. Aujourd’hui, c’est Victor Wembanyama qui se trouve dans son viseur.

Une compétition ouverte mais un favori incontestable ?

Bien que Davis soit incontestablement l’un des meilleurs défenseurs de la NBA, le défi pour lui cette saison semble plus difficile que jamais. Wembanyama continue d’impressionner, et sa progression semble le propulser en tête de la course pour le DPOY. « Ce sont des choses dignes du DPOY », avait lancé Davis lors de la saison précédente, en faisant référence à des actions défensives de sa part contre Rudy Gobert. Mais cette fois, c’est un autre Français qui semble inarrêtable.

Si le parcours de Davis a été marqué par une grande constance défensive, celui de Wembanyama ne cesse de surprendre. À 21 ans, l’ancien de Nanterre semble destiné à devenir l’un des plus grands défenseurs de sa génération. Toutefois, si Davis ne cesse de dénoncer ce qu’il considère comme une injustice, une chose est sûre : les deux hommes sont désormais incontournables dans la discussion pour le DPOY.

Les performances de Wembanyama cette saison pourraient bien faire pencher la balance en sa faveur. Toutefois, dans une NBA où chaque vote peut faire la différence, l’écart entre les deux géants pourrait se resserrer au fil de la saison. Une chose est certaine, la bataille pour le trophée de défenseur de l’année s’annonce plus intense que jamais.