Chaque année, septembre signe la rentrée des amateurs de jeux de sport, et pour les fans de basket, un rendez-vous incontournable : la sortie de NBA 2K. Cette année, avec NBA 2K25, Visual Concepts poursuit son ambitieuse quête de réalisme, offrant une nouvelle version peaufinée, plus immersive et complète que jamais. Cependant, malgré l’énorme travail réalisé, certains aspects persistent à décevoir. Voici un retour détaillé après plusieurs heures de jeu sur ce nouveau chapitre de la série.
Une simulation toujours plus fine
Le cœur de NBA 2K25 demeure sa jouabilité sur le parquet. Visual Concepts a toujours visé la perfection en matière de simulation, et ce nouvel opus ne fait pas exception. En effet, les ajustements subtils apportés au gameplay améliorent une formule déjà bien rodée. Parmi les nouveautés les plus marquantes, le système de tir a été révisé pour donner plus de contrôle et de précision aux joueurs. La possibilité d’améliorer ses pourcentages de réussite en synchronisant parfaitement le stick droit offre une sensation de tir beaucoup plus réaliste et gratifiante. Ce mécanisme, bien qu’exigeant, récompense la dextérité et la maîtrise des contrôles.
Côté défense, les ajustements apportés sont tout aussi satisfaisants. Les joueurs peuvent désormais resserrer leur marquage avec encore plus de précision, limitant ainsi les options offensives de leur adversaire. Il est fascinant de constater à quel point les comportements défensifs se rapprochent des matchs réels. Cependant, un point noir persiste : l’implication des coéquipiers contrôlés par l’IA reste perfectible. Malgré des améliorations, il est parfois frustrant de constater que l’IA ne réagit pas toujours de manière optimale, laissant passer des occasions défensives ou offensives cruciales.
Des animations bluffantes pour une immersion totale
Si les ajustements de gameplay sont appréciables, ce qui impressionne véritablement, ce sont les animations des joueurs. Les 9 000 nouvelles animations apportées cette année font une différence notable. Chaque joueur dispose désormais de mouvements spécifiques qui rendent leurs réactions encore plus réalistes. Ce soin apporté aux détails visuels et comportementaux permet une immersion incroyable, surtout lors des phases de jeu intenses. Désormais, chaque dribble, chaque tir, chaque passe semble ancré dans la réalité.
Les stars de la NBA sont magnifiquement modélisées, et leurs gestes caractéristiques sont parfaitement retranscrits à l’écran. Qu’il s’agisse des fameux « signature moves » de Steph Curry ou des dunks fulgurants de LeBron James, tout est fluide et naturel. Cela dit, l’énorme travail d’animation ne se limite plus seulement aux vedettes de la ligue : même les joueurs de second plan ont droit à un traitement de faveur, ce qui renforce encore plus l’impression de réalisme.
Mode MyCareer : un parcours vers la légende… avec quelques raccourcis
Le mode MyCareer reste sans doute l’un des piliers de la série, et NBA 2K25 ne déroge pas à la règle. Ici, vous incarnez un joueur que vous guidez tout au long de sa carrière, de ses débuts à la gloire. Cette année, le scénario est plus épuré, ce qui n’est pas un mal. Les dialogues souvent insipides des précédentes versions ont été réduits, et l’accent est mis sur l’essentiel : le terrain. Votre personnage gravit rapidement les échelons pour devenir titulaire, ce qui peut donner un sentiment de progression un peu trop rapide. Certains pourraient regretter l’absence d’étapes intermédiaires comme le passage par la G-League ou l’université, mais cela permet de se concentrer rapidement sur les matchs NBA.
L’un des ajouts notables de cette édition est la possibilité d’incarner une joueuse de la WNBA dans le mode The W. Bien que plus succinct que son homologue masculin, ce mode permet de vivre une carrière féminine avec des rivalités passionnantes, notamment entre les étoiles montantes Caitlin Clark et Angel Reese. Une belle avancée pour la représentation du basket féminin, même si le contenu reste encore limité comparé à l’expérience plus riche proposée pour la NBA.
Le mode Mon GM : la gestion à l’honneur
Si jouer sur le terrain est un plaisir, prendre en main la destinée d’une équipe en tant que General Manager est un tout autre défi, et NBA 2K25 brille particulièrement dans cet aspect. Le mode Mon GM a subi un lifting bienvenu cette année, offrant une expérience de gestion plus complète et immersive. Vous ne vous contentez plus seulement de gérer les transferts ou la rotation des joueurs, mais vous plongez dans tous les aspects stratégiques et relationnels de la gestion d’une franchise.
Chaque décision que vous prenez a des répercussions, et l’impact de vos choix se fait sentir sur le long terme. La liberté accordée dans ce mode est impressionnante : vous pouvez interagir avec le staff, les joueurs, ou même les propriétaires pour négocier des décisions cruciales. Ce mode, qui avait été un peu délaissé lors des précédents opus, retrouve ici un second souffle et devient l’un des meilleurs aspects du jeu pour les amateurs de gestion sportive.
Un enrobage mercantile agaçant
Malgré toutes ces qualités, NBA 2K25 traîne encore une ombre au tableau : son obsession pour les microtransactions. Que ce soit dans le mode MyCareer ou le mode MyTeam, la monnaie virtuelle (les VC) est omniprésente. Il est certes possible d’en accumuler en jouant, mais le jeu pousse constamment le joueur à ouvrir son porte-monnaie pour progresser plus rapidement, acheter des accessoires, ou débloquer des animations. Si l’on peut aisément profiter du jeu sans trop y prêter attention, cette dimension commerciale peut rapidement devenir envahissante, surtout pour ceux qui souhaitent jouer en ligne.
Le mode MyTeam, en particulier, ressemble parfois davantage à un casino qu’à un jeu de basket, avec ses packs de cartes et son système de microtransactions. Même si ce mode plaira sans doute aux amateurs de collection, il est difficile de ne pas voir dans ces pratiques un frein à une expérience purement ludique.
Conclusion : un opus presque incontournable
Avec NBA 2K25, Visual Concepts parvient une nouvelle fois à élever la barre pour les simulations de basket. Les améliorations, bien que parfois subtiles, apportent un véritable plus à l’expérience de jeu, tant sur le plan graphique que dans la jouabilité. Le mode MyCareer reste un incontournable, et le retour en force de Mon GM apporte une profondeur inédite pour les fans de gestion.
Cependant, les microtransactions omniprésentes et un mode The W encore trop minimaliste ternissent légèrement le tableau. Malgré ces quelques défauts, NBA 2K25 s’impose comme un opus incontournable pour les fans de basket. Que vous soyez un joueur occasionnel ou un fan hardcore de la NBA, ce jeu saura vous captiver par sa richesse et son réalisme. La question de la nécessité d’acheter le jeu chaque année reste légitime, mais pour les passionnés, cet opus justifie amplement son prix.