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Evan Fournier entre succès et passion à l’Olympiakos

Evan Fournier (Photo by Icon Sport)

Après 12 saisons en NBA, Evan Fournier a fait son grand retour en Europe, où il évolue désormais avec l’Olympiakos en Grèce. Entre ambiances enflammées et performances prometteuses, l’arrière des Bleus semble avoir retrouvé la passion du basket.

“Un pur kif, à la hauteur de mes attentes voire plus” : c’est ainsi qu’Evan Fournier, arrière de l’équipe de France, a décrit à l’AFP son bonheur de retrouver le parquet européen sous les couleurs de l’Olympiakos. Arrivé cet été pour “revivre à fond le basket” après 12 années en NBA conclues sur une note amère, il semble déjà s’épanouir au sein du géant grec.

“Si un jour je devais retourner en Europe et que j’avais le choix d’aller où je veux, je pense que j’irais à l’Olympiacos. C’est quand même un sacré club”, écrivait-il en mai 2022 sur le réseau social X. Un peu plus de deux ans plus tard, à 32 ans et fort de son expérience, Fournier a pris ses quartiers au stade de la Paix et de l’Amitié, antre mythique de l’Olympiakos, triple champion d’Euroligue (1997, 2012, 2013).

Détendu et souriant, le Français évoque son plaisir retrouvé : “Je suis venu ici pour revivre à fond le basket, et pour l’instant, c’est exactement ce à quoi je m’attendais.” Il loue également l’alchimie avec son équipe : “L’équipe correspond très bien à ma mentalité. Je m’adapte aux besoins de l’équipe, aux demandes du coach, tout en restant moi-même : simple, bosseur, impliqué. Ça marche bien.”

Après quelques semaines d’adaptation, Fournier s’est intégré au collectif talentueux de Georgios Bartzokas, entouré de joueurs comme Sasha Vezenkov, Tyler Dorsey, Thomas Walkup ou encore Kostas Papanikolaou. Ses performances parlent d’elles-mêmes : il affiche une moyenne impressionnante de 20,3 points sur ses quatre derniers matchs d’Euroligue.

Un moment fort : battre Panathinaïkos

Le 8 novembre, Fournier a brillé lors du match face à l’éternel rival, le Panathinaïkos. Avec 22 points, dont huit dans les moments décisifs, il a été un artisan majeur de la victoire (94-89). “C’était un grand moment. À l’extérieur, mettre la ‘clim’ dans la salle… c’était cool. Je suis venu pour ce genre de matchs.”

La ferveur populaire autour de l’Olympiakos, combinée à ses performances, a fait de lui une star locale. “Mon arrivée a fait un buzz ici. Les gens sont extrêmement enthousiastes, que ce soit dans la rue ou pendant les matchs. On est invaincus à domicile, et il y a vraiment une ambiance spéciale. C’est un pur kif, à la hauteur de mes attentes, voire plus”, confie l’arrière ou ailier tricolore.

Le retour en Europe et les Bleus

Revenir en Europe était un choix réfléchi pour Fournier, qui aspirait à une expérience exceptionnelle. “Quand tu rentres en Europe, tu veux un club historique, avec une fanbase particulière. Après 12 ans en NBA et de grands moments, je n’avais pas envie de vivre quelque chose de banal.”

Aux côtés de son compatriote, le géant Moustapha Fall (2.18m), un ami de longue date, Fournier semble avoir trouvé l’environnement idéal. “Sa présence a rendu ma transition beaucoup plus simple. Quand tu as quelqu’un en qui tu as confiance, c’est plus facile.”

Pendant que Fournier brille en Euroligue, l’équipe de France, désormais dirigée par Frédéric Fauthoux, se concentre sur les qualifications pour l’Euro 2025. Mais pour l’international aux 118 sélections (1329 points), les Bleus ne sont pas encore une priorité : “Pour être honnête, je n’y ai pas encore pensé. L’arrivée en Europe a été un gros bouleversement. On verra quel est le projet.” Avec les retraites internatrionales de Nicolas Batum et Nando de Colo, le natif de Saint-Maurice fait figure de ‘vieux briscard’ pour les Bleus et candidat au capitanat au côté de Rudy Gobert.

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