Le Tour de France a commencé le 29 juin dernier, plongeant les coureurs dans une routine éprouvante de plus de cinq heures de vélo par jour, sous l’œil attentif des caméras et des milliers de spectateurs tout au long des routes. Cette cadence intense rend parfois délicate la gestion des nécessités naturelles, surtout lorsqu’un besoin urgent se fait sentir.
Les coureurs ont instauré des méthodes pour gérer les pauses toilettes pendant la course. Au début de chaque étape, dans les premiers kilomètres, le peloton fait halte brièvement en bord de route pour une pause pipi collective. « Il peut y avoir 20, 30, 50 coureurs qui font pipi en même temps côte à côte. Ils essayent de trouver un endroit discret, comme un passage en forêt, par exemple« , déclare Alexandre Rolin, ancien rédacteur en chef de Cyclism’Actu, spécialiste du cyclisme. Entre-temps les autres coureurs observent une règle non écrite : ne pas accélérer pour ne pas distancer ceux qui font une pause.
Ces pauses ne sont bien sûr pas capturées par les caméramans, qui privilégient plutôt de mettre en avant les jolis châteaux médiévaux situés à quelques kilomètres de la course pour attirer l’attention des téléspectateurs.
Par crainte de perdre du temps ou lorsque l’urgence se fait sentir, certains coureurs trouvent le moyen de faire une pause pipi tout en continuant à avancer sans s’arrêter. « Ça demande un peu d’entraînement, mais c’est faisable« , a déclaré le cycliste belge Philippe Gilbert.
Les coureurs en tête trouvent les pauses pipi plus délicates, en général, ils se retiennent jusqu’à la fin de l’étape. Certains utilisent un bidon lorsqu’ils ne peuvent pas s’arrêter, qu’ils remettent ensuite… aux spectateurs ! Les cyclistes doivent respecter une stricte discrétion. Le règlement de l’Union Cycliste Internationale (UCI) interdit l’urination en public, passible d’amendes de 200 à 515 € environ, une sanction déjà infligée à des coureurs comme Thomas Voeckler ou John Gadret en 2011.