Witold Banka, président de l’AMA, a déploré des relations tendues avec Travis Tygart, responsable antidopage américain, à cause de critiques sur la gestion des cas de dopage chinois. Une enquête pénale américaine est en cours sur l’affaire.
Le président de l’Agence mondiale antidopage (AMA), Witold Banka, a exprimé jeudi son regret concernant ses relations « très difficiles » avec Travis Tygart, le dirigeant de l’antidopage américain. Tygart, mécontent depuis l’affaire des nageurs chinois testés positifs en 2021 mais non sanctionnés, a récemment qualifié le CIO de « choquant » pour avoir attribué les JO d’hiver de 2034 à Salt Lake City sous la condition que les États-Unis respectent l’AMA. Tygart a aussi qualifié l’AMA de « caniche du sport » dans un communiqué de l’USADA, dénonçant des « menaces » pour étouffer les critiques.
En conférence de presse jeudi à Paris, Witold Banka a évoqué les « relations très difficiles » avec Tygart, soulignant avoir eu plusieurs échanges avec lui, notamment au début de sa présidence. Banka a attribué la tension à des « propos diffamatoires et des accusations » de Tygart qui vont à l’encontre des principes de collaboration.
Mercredi, Tygart a affirmé que l’AMA avait « violé les règles » concernant les nageurs chinois et devait « rendre des comptes ». Cependant, un procureur indépendant mandaté par l’AMA a conclu début juillet que l’organisation de Montréal n’avait « pas favorisé » la Chine. Par ailleurs, une enquête pénale américaine a été ouverte sur la gestion de cette affaire par l’AMA, en vertu de la « loi Rodchenkov » qui accorde aux États-Unis une compétence extraterritoriale en matière de dopage.