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L’ancien épéiste Rémy Delhomme a été élu vendredi soir président de la Fédération française d’escrime, dont les mois précédant les Jeux olympiques de Paris ont été sources de tensions et de bouleversements.
La liste de Rémy Delhomme a été préférée à 64,42% à celle du président du club de Strasbourg Timothé Boudhil, 31 ans (35,58%). Ancien spécialiste de l’épée, il avait été médaillé d’or en équipes aux championnats du monde de 1999 à Séoul, et également champion d’Europe à trois reprises entre 1999 à 2002 (une fois en individuel). “Le Comité Directeur et moi-même mettons comme priorités de ramener la sérénité dans la gestion de notre Fédération et redonner la confiance à tous les acteurs de notre sport”, a t-il déclaré dans un communiqué de la FFE.
Le comité comprend des noms reconnus de la discipline, comme l’ancienne sabreuse Anne-Lise Touya ou encore le champion olympique Brice Guyart. Rémy Delhomme, également ingénieur EDF, va prendre les rênes d’une fédération touchée par les tensions et les départs avant les Jeux de Paris, où les Bleus ont tout de même récolté sept médailles (une en or), record d’Atlanta en 1996 égalé. Au plus haut sommet de l’instance, l’ancien président, Bruno Gares, avait démissionné de ses fonctions en septembre 2023, faisant l’objet par ailleurs d’un signalement au procureur de la République pour soupçon de malversation.
Plusieurs départs ont également été enregistrés au plus haut niveau dans l’encadrement des Bleus. Vincent Anstett, démis de ses fonctions en mai 2023, puis Alain Coicaud, démissionnaire à deux mois des Jeux, ont quitté le sabre masculin, tandis que Lionel Plumenail, patron du fleuret femmes, est parti après les Mondiaux de Milan à l’été 2023. Enfin, Hugues Obry avait lui démissionné fin février de la tête de l’équipe masculine d’épée, à la suite de mois de relations dégradées avec les tireurs Romain Cannone, Yannick Borel et Alexandre Bardenet, qui avaient même fait le choix de quitter la structure fédérale de l’INSEP.