Samedi soir, deux membres du groupe ultra de Rosario Central ont été tués par balles près du stade de leur équipe après un match de championnat.
Les victimes, Andrés « Pillin » Bracamonte, le leader de la « barrabrava » du club, et Daniel « Rana » Atardo, ont été attaquées alors qu’ils se trouvaient aux alentours du stade Gigante de Arroyito à Rosario, peu après la défaite 1-0 de l’équipe locale contre San Lorenzo. Les médias locaux ont rapporté que les deux hommes ont été piégés dans une embuscade.
Bracamonte, bien connu pour ses liens avec la violence, avait été interdit de participation aux matchs à cause de ses antécédents criminels. Pendant plus de 25 ans, il avait dirigé la « barrabrava » de Rosario Central, survivant à plusieurs tentatives de meurtre. Il venait de se rendre devant la justice pour des accusations de violences sexistes, et était aussi sous enquête pour des affaires d’extorsion, de blanchiment d’argent et d’association criminelle.
Les violences entre supporters sont un problème majeur du football argentin, où les rivalités ont provoqué la mort de plus de 350 personnes depuis la création de la ligue professionnelle. L’association Salvemos al Futbol (Sauvons le football) dénonce régulièrement ces comportements, soulignant l’ampleur des violences et les dangers croissants liés à l’influence des groupes ultras dans le pays.