L’Olympique de Marseille arrache le nul sur la pelouse de l’Ajax (3-3)

Défait par le Panathinaikos en août dernier, l’Olympique de Marseille avait échoué à se qualifier pour la Ligue des Champions. Reversés en Ligue Europa, les joueurs du club phocéens avaient de quoi nourrir des ambitions face à des néerlandais qui peinent en championnat. L’occasion pour les Olympiens de faire oublier la crise extra-sportive qui touche l’OM depuis le début de la semaine. Un contrat rempli puisqu’ils ramènent un bon point de la Johan Cruyff Arena après avoir été menés deux fois au score.

Jonathan Clauss réveille des Olympiens apathiques après 20 minutes de jeu

Menés 2-0 après 20 minutes sur des buts de Carlos Borges (9′) et Steven Berghuis (20′), les Marseillais d’un Chancel Mbemba complètement hors du coup faisaient preuve d’une naïveté défensive qu’on ne leur avait pas connu depuis le début de la saison. Malgré un gros raté de Pierre-Emerick Aubameyang (19′), les visiteurs peinaient à se procurer des occasions, jusqu’à cette action de grande classe de Jonathan Clauss. Astucieusement décalé par Harit sur le côté droit de la surface, le défenseur allait parvenir à se faufiler entre Tahirovic et Sosa avant de décocher une puissante frappe croisée du pied droit qui terminait sa course dans le petit filet de Gorter (23′).

Ce but eu le mérite de réveiller toute l’équipe qui allait trouver les ressources pour revenir dans le match. Enchaînant les offensives sur la cage de l’Ajax, les joueurs exceptionnellement emmenés par Pancho Abardonado suite à la démission de Marcelino trouvèrent une seconde fois la faille grâce un Pierre-Emerick Aubameyang plutôt maladroit jusque là. Servi par Ddiaye, Harit parvenait à transmettre subtilement le cuir sur sa droite au Gabonais, chirurgical malgré une position compliquée. L’OM, qui venait de réagir magnifiquement, démontrant de belles ressources mentales, allait par la suite totalement dominer la seconde partie de la première période face à des néerlandais tout d’un coup méconnaissables… sans pour autant parvenir à faire la différence.

L’OM retombe dans ses travers en seconde période puis s’en remet à Aubameyang

Au retour des vestiaires, on pensait que la fin de match ne serait qu’une formalité pour des Marseillais qui semblaient clairement avoir pris la mesure de leurs adversaires du soir. C’était sans compter sur ce diable de Borges qui, après s’être échappé sur son côté, pris son temps pour délivrer un magnifique centre en retrait à destination de Kenneth Taylor dont la reprise du droit filait entre les jambes de Lopez, impuissant et battu pour la 3e fois de la soirée (52′).

Ce but allait avoir pour effet de calmer les velléités marseillaises et de laisser les néerlandais reprendre le contrôle du match. Alors qu’ils semblaient abdiquer, Aubameyang décidait de rappeler à tout le monde pourquoi il avait joué dans les plus grands clubs européens. Placé à l’angle gauche de la surface adverse, le n°10 effectuait plusieurs touches sur sa droite afin de trouver une fenêtre de tir et de décocher une lourde frappe gagnante du droit. Magnifique.

Les dix dernières minutes, légèrement à l’avantage des visiteurs, auraient pu voir le match pencher d’un côté comme de l’autre. Mais ni Rongier (88′), ni Taylor (90′), ni Ounahi (96′) ne parvinrent à forcer la décision, laissant les deux équipes se séparer sur un match nul globalement mérité de part et d’autre.

Un résultat qui place les Marseillais dans une position favorable pour la suite de la compétition.