Licencié le 26 novembre 2023 après seulement 13 matchs en tant qu’entraîneur du FC Nantes, Pierre Aristouy garde une amère rancœur à l’égard de la direction du club.
Il revient sur son éviction brutale après un match nul contre Le Havre, un événement qui a marqué la fin de son passage sur le banc des Canaris. Aristouy déplore une gestion sportive défaillante et une stratégie floue de la part des dirigeants, notamment Waldemar et Franck Kita, qui n’ont jamais cru en son projet.
Un limogeage injuste et brutal
Dans une interview accordée à Ouest-France, l’ex-coach nantais confie sa frustration face à une éviction qu’il juge injuste : « J’étais passé par plusieurs sensations sur ces 13 matchs de L1 sur le banc, a raconté Pierre Aristouy dans les colonnes d’Ouest-France. Dès le départ, j’étais mis sous la défiance des dirigeants qui n’étaient pas certains d’avoir fait le bon choix. J’ai eu un calendrier compliqué dès le début (Lille, Marseille, Monaco, 2 points sur 9 possibles). Je m’étais donné du répit ensuite avec 3 victoires en 4 matchs. Ce match du Havre vient à la suite de trois défaites dont une la semaine d’avant à Metz (3-1), qui je pense a plus laissé de traces que le match nul contre Le Havre.
Ce qui me gêne avec ces dirigeants (la famille Kita), c’est que si sur les 19 frappes ce jour-là contre Les Havrais, une était rentrée, je n’aurais pas été écarté à ce moment-là. C’est la résultante d’un manque de stratégie et de visibilité, a déduit le prédécesseur de Jocelyn Gourvennec. A la limite, j’aurais presque peut-être plus compris qu’ils me limogent après Metz. » La preuve, Pierre Aristouy n’a vu venir le verdict que trois jours plus tard. « Je comprends tout de suite quand je vois le nom de Franck s’afficher sur mon mobile, le mercredi matin suivant, quand je me rends à la Jonelière.
Mais, la veille, on met la puce à l’oreille à un dîner de la Fondation du club. En effet, certaines personnes de la sécurité, qui devaient être au courant pour mon avenir, me témoignent de leur amitié et sympathie de façon étonnante, a poursuivi le technicien. Ils me disent : “Tu es top ! On t’aime beaucoup !” Ça, ce sont des choses que ces gens ne me disent pas car ils sont habituellement remplis de pudeur. Là, je trouve étonnants ces élans de sympathie. Je rentre chez moi vers 0h30 et je dis à ma femme qu’il y a un truc bizarre », a lancé Aristouy.