Habitué à bouger lors des précédents mercatos, l’attaquant de Galatasaray Alvaro Morata a fait son mea-culpa sur son départ de l’Atletico l’été dernier, lors d’un entretien avec le média espagnol El Largueiro.
Grand espoir du football espagnol lorqu’il a débuté au Real Madrid, Alvaro Morata n’aurait peut-être pas imaginé connaître autant de clubs européens au cours de sa carrière. Parti du Real pour chercher plus de temps de jeu ailleurs, il explose à la Juventus pendant deux saisons, disputant même une finale de Ligue des Champions face au FC Barcelone de Luis Enrique et de la MSN Messi-Suarez-Neymar qu’il perdra (1-3) durant la saison 2014-2015. Revenu au Real Madrid, il n’a pas la confiance de Zinedine Zidane, qui lui préfère Karim Benzema. S’ensuit de nombreux prêts et transferts vers la Juventus, Chelsea et l’Atletico Madrid.
S’il a bénéficié de la confiance de Diego Simeone, qui apprécie son côté besogneux et son âme de combattant, Morata a donné à l’Atletico la même impression que partout où il est passé : celle d’un bon attaquant européen mais dont l’efficacité est trop irrégulière pour en faire un buteur de premier plan en Europe. Malgré tout, Morata était capitaine de la sélection espagnole qui a remporté l’Euro 2024 l’été dernier. Or, comme le dit l’adage, nul n’est prophète en son pays, et le buteur de 32 ans en a fait l’amère expérience, avec de nombreuses critiques qui se sont abattues sur lui. Convaincu qu’il se sentirait mieux en dehors de l’Espagne, il a cédé aux sirènes de l’AC Milan, grâce aux nombreux appels du pied du nouvel entraîneur d’alors Paulo Fonseca.
Malheureusement pour Alvaro Morata, la première partie de saison de l’AC Milan est médiocre, notamment en Serie A, et Paulo Fonseca est débarqué fin décembre. L’expérience milanaise tourne court, et l’arrivée de Sergio Conceiçao sur le banc de touche combinée au recrutement du prometteur Santiago Gimenez en attaque en provenance de Feyenoord pour 32 millions d’euros scellent le sort du buteur espagnol, qui est prêté pour une saison à Galatasaray.
Le mea-culpa de Morata
Bien qu’il se sente heureux dans le club stambouliote, où il a inscrit 2 buts en 5 apparitions, Morata affirme clairement regretter d’avoir quitté l’Atletico Madrid l’été dernier. C’est ce qu’il a confié au média espagnol El Largueiro.
« Cet été, j’aurais dû réfléchir davantage. Inutile de le dire maintenant, mais j’aurais dû me demander si je devais ou non quitter l’Atlético. Quand on ne se sent pas bien à certains niveaux de sa vie, on prend les mauvaises décisions. Pas seulement dans le football, ça arrive dans tous les aspects de la vie. (…) Si j’avais pu revenir en arrière, je n’aurais pas pris la décision de quitter l’Atlético. Maintenant, en arrivant ici, je me rends compte que je ne savais pas voir la réalité en face. Nous étions tout juste champions d’Europe, à l’Atlético, il y avait de plus en plus de gens qui m’aimaient et qui parvenaient à me comprendre, mais bon, ce sont des décisions qu’on prend dans sa carrière. » a confié le capitaine de la Roja, avant d’expliquer ce qui l’avait incité à rejoindre l’AC Milan.
« Ce sujet me préoccupait, j’y pensais pendant l’Euro. L’entraîneur de l’AC Milan – Fonseca à l’époque – m’appelait tous les jours et, à ce moment-là, j’avais besoin de me sentir aimé. Avec le recul, Cholo aussi m’appréciait et m’aimait. » a poursuivi le joueur.
Le nouveau joueur de Galatasaray a semble-t-il agi sur le moment, par sensibilité plus que par une prise de recul sur les évènements. Il affirme d’ailleurs que son père l’avait prévenu: « Si quelqu’un m’avait dit que je faisais une erreur ? Mon père a été le premier » avoue-t-il avec franchise.
L’opportunité Galatasaray
Morata explique avoir senti le vent tourner en sa défaveur à l’AC Milan, c’est la raison pour laquelle il a choisi de répondre positivement à l’opportunité de rejoindre Galatasaray.
« Soudain, les choses se sont compliquées. Quand on commence à avoir l’impression de poser problème, je préfère partir. J’ai eu la chance qu’on me propose une expérience familiale dans le plus grand club de Turquie et j’ai décidé d’y aller. Ce n’est pas définitif, j’ai un contrat jusqu’en janvier prochain, ce qui est un peu étrange, même si ça ne me dérangerait pas d’y rester. Je suis content, je me suis bien adapté, mais j’ai un contrat avec l’AC Milan. » ajoute le buteur espagnol.
Habitué à animer les gazettes du mercato quasiment chaque année, Alvaro Morata pourrait bien encore faire parler de lui l’été prochain.