« Ils ont peur d’échouer » : Une mise au vert salvatrice pour l’OM ?

La décision de partir en mise au vert quelques jours a fait réagir, notamment chez les anciens de l’OM.

Dans une tentative de remobilisation avant le sprint final de Ligue 1, l’Olympique de Marseille va quitter son centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus à partir de ce mardi pour s’installer temporairement en Italie. Une décision forte, impulsée par l’entraîneur Roberto De Zerbi, qui espère insuffler un nouvel élan collectif à ses joueurs alors que se profile une fin de saison capitale.

Un isolement stratégique avant quatre matchs décisifs

L’objectif est clair : créer un climat de concentration totale avant les quatre dernières journées de championnat (Brest, Lille, Le Havre et Rennes), avec en ligne de mire une qualification en Ligue des champions. Loin de l’ambiance pesante de la Commanderie, jugée parfois contre-productive, les Olympiens tenteront de se recentrer sur l’essentiel : l’état d’esprit et l’unité du groupe.

Le lieu exact de cette mise au vert n’a pas été communiqué, mais il pourrait se situer dans la région de Rome. L’équipe y restera plusieurs semaines, tout en effectuant des allers-retours en France pour disputer ses rencontres. Une première évaluation sera faite après le déplacement à Lille pour déterminer la suite du séjour.

De Zerbi : « Consacrer un mois de notre vie à ça »

En conférence de presse, Roberto De Zerbi a justifié cette initiative : « Il n’y a pas de punition, c’est juste une manière de se retrouver. À quatre matchs de la fin, la seule chose qu’on peut vraiment améliorer, c’est la plus importante : l’état d’esprit », a-t-il expliqué. « Avec Pablo Longoria et Mehdi Benatia, on a décidé de passer quelques semaines ensemble. Ce n’est pas une obligation, juste une opportunité offerte par le club. »

Des réactions contrastées chez les anciens

Cette décision n’a pas manqué de faire réagir. Christophe Dugarry a pointé du doigt une forme de fébrilité : « Je pense qu’ils doutent et qu’ils ont peur d’échouer. Ce n’est pas facile d’être dirigeant, entraîneur ou joueur de l’OM », a-t-il déclaré sur RMC.

De son côté, Éric Di Meco appelle à la prudence dans la manière dont les joueurs percevront cette initiative : « Il ne faut pas que les joueurs le prennent comme une sanction. Le message doit être clair : on a trois semaines pour sauver notre saison. Mais si c’est parce que la Commanderie est devenue malsaine, alors là je ne comprendrais plus. »

À quatre journées de la fin, l’OM joue son avenir européen. Et cette mise au vert pourrait bien s’avérer être un tournant mental autant que sportif.