Marseille en analyse : Avec Marcelino on s’ennuie ferme !

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By HB

Qu’il semble loin l’enthousiasme provoqué par l’OM d’Igor Tudor la saison dernière. Partisan d’un football total, le coach croate était parvenu à faire l’unanimité auprès des supporters durant une grande partie de la saison, obtenant une encourageante 3ème place pour sa première année sur le banc. Un jeu enlevé, dynamique, souvent débridé, que peine à faire oublier le nouvel entraîneur des Olympiens Marcelino García Toral, intronisé cet été par son ami et désormais employeur Pablo Longoria.

Des résultats décevants sur le plan comptable

Et pour cause, la greffe met du temps à prendre en ce début d’e saison d’exercice. En effet, rappelons que les olympiens ont commencé la saison sous ses ordres en ratant l’accession à la Ligue des champions en barrage face au Panathinaikos. Depuis, malgré une troisième place plutôt bien payée en championnat au vu des performances, le spectacle n’est clairement pas au rendez-vous. Après deux matchs nuls évitables en supériorité numérique sur les terrains de Metz (2-2) et de Nantes (1-1), les olympiens ont de nouveau été accrochés ce weekend à domicile par le Téfécé (0-0) à l’occasion de la 5ème journée de championnat. Surtout, l’OM a encore peiné à emballer un match qui a frôlé la purge par instant.

Un système de jeu qui a du mal à prendre

Il faut dire que le système en 4-4-2 proposé par le technicien espagnol est bien loin du 3-4-2-1 de son prédécesseur. Une adaptation à ce nouveau schéma difficile pour les joueurs comme l’a confirmé le gardien de but de l’OM Pau Lopez à l’issu du match : Il nous manque peut-être de mieux comprendre ce que nous demande le coach. Surtout défensivement mais offensivement également. C’est plus une question de jeu que d’intensité. Il faut comprendre ce que nous demande le coach avec et sans ballon ». Une déclaration maladroite qui pourrait confirmer un début de malaise dans le vestiaire marseillais.

Marcelino, déjà en danger ?

Les critiques, Marcelino semble les accepter avec lucidité, en atteste la conférence de presse de ce vendredi : « Je suis très content de l’effectif, de l’attitude. Je pense qu’on a un bon rythme lors des matches même si on peut être encore meilleur. La possession, cela dépend de la zone du terrain dans laquelle on a le ballon. On peut avoir la possession mais ne pas être efficace. Je comprends que le public doute, mais avec travail et humilité on essaye de s’améliorer pour les convaincre. Il nous manque cette efficacité et on n’arrive pas, pour le moment, à jouer le football qu’on aimerait ». Une analyse lucide mais dangereuse qui pourrait encore renforcer l’image d’un entraîneur mou et sans réaction qui lui colle à la peau depuis son arrivée et qui ne correspond pas à l’ambiance bouillante du Vélodrome et du club.

Bien qu’il réclame du temps, Marcelino va devoir rapidement trouver des solutions s’il veut conserver sa série d’invincibilité dans un calendrier qui s’annonce beaucoup moins clément lors des prochaines semaines : trois déplacements successifs à l’Ajax d’Amsterdam, au PSG et chez le leader Monaco avant la réception de Brighton en Europe League.