Depuis mercredi, Nicolas de Tavernost est officiellement le nouveau directeur général de LFP Media, la filiale commerciale de la Ligue de football professionnel.
Sa nomination a été validée lors du dernier conseil d’administration de la Ligue, au cours duquel les membres ont également pris connaissance de sa rémunération. Selon nos informations, l’ancien patron du groupe M6 percevra un salaire annuel de 600 000 euros, identique à celui de son prédécesseur, Benjamin Morel. Une « opération blanche » pour la Ligue, selon plusieurs dirigeants.
Les conditions de départ de de Tavernost ont également été fixées : en cas de départ avant un an (hors faute grave), il touchera une indemnité équivalente à six mois de salaire, soit 300 000 euros. S’il reste en poste au moins un an, il percevra l’équivalent d’une année complète, soit 600 000 euros. Ces modalités sont similaires à celles précédemment en vigueur pour ce poste.
Habitué à des rémunérations bien plus élevées – il touchait un million d’euros annuels fixes chez M6, sans compter les bonus – Nicolas de Tavernost fait une concession salariale en rejoignant la LFP. Mais c’est surtout dans un contexte très tendu qu’il prend ses fonctions.
Alors que la Ligue traverse une crise financière majeure, certains présidents de club ont exprimé leur frustration, notamment concernant l’échec à atteindre les 40 millions d’euros d’économies espérés. Néanmoins, la nomination de ce dirigeant chevronné, dernièrement conseiller chez CMA-CGM pour la branche médias, a été acceptée sans grande opposition.
Il arrive à un moment critique, alors qu’un bras de fer persiste avec DAZN, principal diffuseur de la Ligue 1. Ce dernier doit verser une échéance de 70 millions d’euros d’ici le 30 avril, mais rien ne garantit qu’il le fera. En janvier, DAZN avait déjà versé seulement la moitié de la somme due, plaçant le reste sous séquestre, contraignant la LFP à puiser dans ses réserves pour payer les clubs.