OL : 500 M€ de dette… le bilan inquiétant d’Eagle Football Group

La santé financière de l’OL reste préoccupante, surtout au vu du dernier bilan comptable d’Eagle.

La publication des comptes d’Eagle Football Group, propriétaire de l’Olympique Lyonnais, a mis en évidence une situation financière toujours délicate pour le club, actuellement 6e de Ligue 1. Bien que le résultat net au 30 juin montre une réduction des pertes par rapport à l’année dernière (-25,7 M€ contre -99 M€), cette amélioration repose surtout sur des ventes d’actifs plutôt que sur une reprise durable de l’activité. La direction du groupe, sous la conduite de John Textor, a donc annoncé plusieurs mesures strictes, dont une restructuration avec 90 départs et une nouvelle réduction des coûts, mesures qui pourraient impacter le secteur sportif du club.

Pour répondre aux urgences financières, Eagle Football Group prévoit un apport de 75 M€ d’ici la fin de l’année, soit via des capitaux propres, soit via des cessions de joueurs. Une partie de cette somme pourrait être couverte par la vente de parts dans le club anglais de Crystal Palace. En janvier 2025, le groupe espère injecter 100 M€ supplémentaires. Parmi les autres mesures envisagées figurent la vente de joueurs lors du mercato d’hiver et la signature d’un waiver, une procédure permettant de suspendre temporairement certaines obligations envers les créanciers en contrepartie de frais financiers additionnels. Ces actions visent à assurer la « continuité d’exploitation » du club, un point crucial selon le rapport : tout retard ou échec dans ces apports financiers pourrait menacer directement la viabilité de l’entreprise.

Une dette inquiétante et des doutes persistants

L’entrée en bourse d’Eagle Football Group à New York, prévue dans les mois à venir, est perçue comme cruciale pour alléger une dette financière qui a crû de 458,4 M€ à 505,1 M€ en un an. Cependant, des interrogations persistent quant à la capacité du groupe à rembourser cette dette, compte tenu de la volatilité des revenus du club et de sa structure de coûts élevés. Un expert proche du dossier souligne que « le poids de la dette est disproportionné » et qu’un apport de liquidités pourrait fournir un répit temporaire, sans toutefois garantir une stabilité durable. En somme, l’OL reste dans une position fragile, largement dépendant de financements externes pour surmonter cette crise.