Droit dans ses bottes, Roberto De Zerbi, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille, a tenu à réaffirmer ses propos sur les erreurs arbitrales ayant affecté son équipe cette saison en Ligue 1, notamment lors de la défaite à Auxerre (0-3). Toutefois, il a également condamné les débordements qui ont suivi et a souhaité mettre un terme aux polémiques.
Si Pablo Longoria, président de l’OM, a admis ses torts après ses accusations de corruption arbitrale, De Zerbi persiste et assume pleinement ses déclarations. Après la défaite contre Auxerre, il avait pointé du doigt les décisions de Jérémy Stinat. Aujourd’hui, il revient une dernière fois sur ces controverses.
« C’est la dernière fois que je vais parler des arbitres jusqu’à mon dernier jour à Marseille. J’ai appris qu’il y avait eu des menaces contre l’arbitre, avec même des pneus crevés. J’en suis vraiment désolé. Il l’a déclaré, donc il faut le croire, et je tiens à exprimer ma solidarité envers lui et ses proches. Le football doit rester sur le terrain. Après, tout ce que j’ai dit après le match, je le confirme à 100%. Je crois en la bonne foi des arbitres, mais il y a eu des erreurs évidentes. On n’a pas perdu à cause de lui, on a mal joué. Mais son rôle a été quand même déterminant. »
De Zerbi a ensuite énuméré plusieurs décisions qu’il considère comme des erreurs graves : « L’expulsion de Maupay contre Angers, les deux cartons rouges de Cornelius, celui d’Harit face au PSG, celui de Balerdi à Lyon… Ce sont des fautes d’arbitrage très importantes. Certains disent que ce n’est pas vrai, ce n’est pas mon problème. Je vois les choses avec mon caractère, et je ne reviens pas sur mes propos après Auxerre. C’est avec cette personnalité que j’ai choisi de venir à l’OM, car je partage les valeurs de ce club. Je le dis et je le répète : ce sera mon dernier club en France. Non pas parce que je veux partir demain ou en fin de saison, mais parce que je veux rester ici plusieurs années. Peut-être une seule, je ne sais pas. Mon principe est de toujours dire ce que je pense, avec respect. »
Un engagement ferme contre l’injustice
Au-delà de sa propre situation, De Zerbi a exprimé son soutien à Pablo Longoria, suspendu pour 15 matchs, ainsi qu’à Fabrizio Ravanelli, sanctionné pour trois rencontres. Pour lui, il est inconcevable de rester silencieux face à des injustices.
« J’espère que nous n’aurons plus à parler des arbitres, et moi, je ne répondrai plus sur ce sujet jusqu’à mon dernier jour ici. Vous avez les yeux, les cerveaux, le papier et les stylos pour juger ces décisions. Certains, comme moi, pensent qu’il y a eu énormément d’erreurs. Est-ce qu’il y a un complot ? Non, je ne le pense pas. Mais est-ce que l’OM a été pénalisé ? Oui. Le penalty oublié contre Lille sur Rowe, celui face à Strasbourg qui aurait pu changer le match… »
De Zerbi assume pleinement sa franchise : « Si je prends la responsabilité d’en parler, c’est parce que je vois certains détourner le regard. Je pourrais être ailleurs, en Angleterre ou en Italie, mais j’ai choisi d’être ici parce que je partage les valeurs de ce club, de ses supporters, de ses joueurs. Nous avons parfois des réactions excessives, mais nous sommes des passionnés qui veulent faire les choses avec engagement et sacrifice. Tant que je serai ici, si je ressens une injustice, vous m’entendrez en parler. Mais je suis bien à Marseille et je veux rester. Peut-être que certains préfèreraient me voir partir, je ne sais pas. Mais pour le moment, ce n’est pas mon intention. »
Avec cette ultime mise au point, De Zerbi espère clore définitivement le débat sur l’arbitrage et recentrer les discussions sur le terrain.