Après une saison désastreuse conclue sans qualification européenne et marquée par une instabilité chronique sur le banc, l’Olympique de Marseille a opéré un virage spectaculaire cet été.
La nomination de Roberto De Zerbi à la tête de l’équipe a réchauffé l’atmosphère autour du club phocéen. Pourtant, certains observateurs pointent un pari risqué de la part de Pablo Longoria et Mehdi Benatia, qui ont misé gros sur le technicien italien.
L’arrivée de De Zerbi a balayé les souvenirs amers de la dernière saison, insufflant un nouvel élan aux supporters et aux joueurs. Mais malgré une position flatteuse sur le podium de la Ligue 1, le style de jeu de l’Italien, réputé pour son football de possession, peine à se dessiner à Marseille. L’équipe semble évoluer davantage en contre, loin de l’identité qu’il avait forgée à Sassuolo et Brighton. « C’est risqué pour lui de prendre un club où il faut être performant immédiatement », a commenté le consultant Saïd Aïgoun dans La Provence.
Si De Zerbi dispose d’un effectif plus étoffé qu’à Brighton, il n’a pas bénéficié d’une préparation optimale pour imposer sa philosophie de jeu. « À Brighton, il a hérité d’une équipe déjà rodée aux circuits de balle et à un style fluide sous Graham Potter », rappelle Aïgoun. Le défi est immense à l’OM, où la pression de résultats immédiats se conjugue aux attentes d’un jeu spectaculaire. Les semaines à venir diront si ce pari audacieux portera ses fruits ou si le feu de l’engouement s’éteindra rapidement.