En pleine crise diplomatique, le Paris Saint-Germain a choisi de prolonger son partenariat avec Visit Rwanda jusqu’en 2028. Un accord juteux, estimé à 15 millions d’euros par an, mais qui tombe au plus mauvais moment. Alors que le Rwanda est accusé d’ingérence dans le conflit meurtrier à l’est de la RDC, cette alliance fait l’effet d’une bombe politique.
Depuis 2019, le logo Visit Rwanda s’affiche sur les manches des maillots du PSG. Mais cette fois, la reconduction du contrat provoque un tollé. Sur les réseaux, la colère monte, et aux abords du Parc des Princes, une manifestation a rassemblé les voix de la contestation. La ministre congolaise des Affaires étrangères accuse le régime rwandais d’être directement lié à la souffrance des populations civiles. Des députés français montent au créneau et une pétition exige la rupture immédiate de ce « partenariat de la honte ».
Derrière cette signature controversée, certains y voient un jeu d’échecs géopolitique. Selon Romain Molina, le Qatar, propriétaire du PSG, entretient des liens étroits avec Kigali et se positionne en médiateur discret dans la crise régionale. L’investissement qatari massif dans les infrastructures rwandaises, notamment l’aéroport de Bugesera, confirme une alliance stratégique bien rodée. Mais ce mariage entre sport, argent et diplomatie ne passe clairement pas inaperçu.
