Voici cinq éléments clés pour connaître davantage la joueuse des Harlequins et de l’équipe d’Angleterre, élue meilleure joueuse du monde de l’année 2024.
Fan de Torres et Ennis
Ellie Kildunne débute le rugby à l’âge de six ans à Rotherham, dans le nord-est de l’Angleterre. Seule fille de son équipe, elle est plutôt fan de football, admirant les exploits de son idole Fernando Torres, qui évolue à l’époque à Liverpool.
Toutefois, Kildunne admire aussi d’autres stars telles que le sprinteur Usain Bolt, ou encore la championne olympique d’heptathlon aux JO de Londres Jessica Ennis. Lorsqu’elle était en “Year 5”, équivalent du CM1, elle avait d’ailleurs écrit un essai de 6000 mots sur l’heptatlonnienne.
« Jess Ennis sera toujours mon héroïne olympique, je me souviens avoir fait un devoir d’anglais à l’école sur elle. Je pense avoir écrit environ 6 000 mots sur elle ! Je l’ai regardée à la télévision, je l’ai regardée à chacun de ses Jeux olympiques. Et bien sûr, des gars comme Usain Bolt, des stars mondiales que vous pouvez admirer et aspirer à ressembler. » confiait-elle à propos de ses deux idoles.
Une scoreuse redoutable
Du haut de ses 1m76 pour 68 kg, Ellie Kildunne terrasse les défenses adverses par ses courses incessantes. Celle qui marqua son premier essai lors de sa toute première sélection avec l’Angleterre en 2017 à l’âge de 18 ans est une véritable finisseuse. Lors du dernier tournoi des Six Nations remporté par le XV de la Rose, elle a marqué pas moins de neuf essais, ayant ainsi grandement contribué au Grand Chelem de son équipe. Elle a au passage été désignée meilleure joueuse de la compétition. Au total, Kildunne a inscrit 14 essais en 9 matchs avec l’équipe nationale en 2024.
Joueuse de rugby à sept
Il n’ y a donc rien d’étonnnant de la voir être désignée meilleure joueuse de rugby à XV en 2024. Une année au cours de laquelle Kildunne s’est essayée au rugby à VII, se payant même le luxe de participer aux Jeux Olympiques de Paris. Même si elle n’a terminé que 7e avec la Grande-Bretagne, elle a montré sa capacité d’adaptation à un contexte de jeu différent. Une trajectoire similaire à un certain Antoine Dupont, lui aussi désigné meilleur joueur du monde en 2021, et qui vient d’obtenir cette distinction en rugby à VII.
Une joueuse passionnée et déterminée
Il y a trois ans, Kildunne accordait une interview au site de Red Bull dans laquelle elle dévoilait son état d’esprit. Elle évoquait notamment la citation de Roald Dahl « Luke warm is no good » (« La tiédeur n’est pas bonne ») que l’on voit apparaître sur son compte Twitter. Elle expliquait alors que cette devise invitait à faire les choses à fond : « La citation est de Roald Dahl (auteur, notamment, de Charlie et la Chocolaterie, ndlr). Elle nous invite à ne pas faire les choses à moitié, mais à fond. Cela vaut pour tout. Si vous plongez votre main dans une eau tiède, vous pouvez y rester indéfiniment. Si l’eau est bouillante, vous la retirez instantanément. La tiédeur est peu propice au changement contrairement à la passion qui pousse à l’engagement total et nous obsède. » confiait-elle, montrant les traits d’une sportive prête à tous les sacrifices pour atteindre ses objectifs.
Dans cette même interview, elle affichait ainsi sa volonté de devenir la meilleure joueuse du monde le plus rapidemment possible. Elle n’avait alors que 22 ans, mais démontrait déjà une grande détermination : « Je veux devenir la meilleure joueuse de rugby au monde le plus tôt possible. Pas à 30 ou 32 ans. Je n’ai pas de temps à perdre. » affirmait-elle à l’époque.
Nul doute que son état d’esprit combatif sera un élément essentiel pour le XV d’Angleterre dans la quête d’un titre mondial l’année prochaine lors de la Coupe du monde organisée sur son sol.
Amour pour ses coéquipières, le rugby et la mode
En plus d’être talentueuse, Ellie Kildunne affiche une forte complicité avec ses coéquipières de l’équipe d’Angleterre, qu’elle considère comme ses amies : « Je suis extrêmement fière de les appeler non seulement mes coéquipières, mais aussi mes amies. Elles m’ont vu rire, pleurer. À peine retournées dans nos clubs, on a hâte de se retrouver tant l’amour est fort entre nous. » déclare-t-elle à propos des filles avec qui elle évolue en équipe nationale.
Amoureuse de son sport, elle a même crée un podcast de rugby avec l’une de ses coéquipières de l’équipe d’Angleterre Jess Breach.
Amatrice de mode, elle a crée une ligne de vêtements innovante destinée aux joueuses de rugby.