Le syndicat CGT de L’Equipe a publié un communiqué pour dénoncer le « chantage à l’emploi » de la direction du groupe.
« Après la période de chômage partiel, la direction envisage désormais, par un accord de « performance collective » d’une durée, semble-t-il, de quatre ans, une baisse des salaires, une amputation encore plus importante du treizième mois et la suppression d’une partie (70 %) de nos RTT. À défaut, un plan de licenciement d’une centaine de salariés nous attendrait, dès la rentrée, que les experts annoncent comme le pire moment sur le front de l’emploi depuis des décennies ! », indique le communiqué de la CGT.
Avant de poursuivre : « Comme « monde d’après », on fait mieux. Surtout connaissant les résultats accumulés du groupe Amaury et la fortune personnelle de ses actionnaires… Alors, comment s’y retrouver en pleine crise sanitaire ? Quelles sont les intentions réelles de la direction ? D’un côté, on lit que la direction « exige de boucler un accord d’ici fin juin», d’ailleurs, « c’est ça ou la suppression d’une centaine de postes à la rentrée… » ; de l’autre (article du Monde), la direction affirme « étudier toutes les alternatives ». Le manque de transparence sur la stratégie et sur la situation financière, le mutisme ou le flou sur les intentions de la direction de L’Équipe apparaissent dès lors complètement inadaptés aux enjeux. L’information transparente et complète des instances représentatives du personnel ne devrait faire l’objet d’aucune hésitation !À défaut, la direction a évidemment toute latitude pour mettre en place ce chantage ne reposant sur aucune analyse sérieuse et chiffrée. Quel projet éditorial et industriel ? Quel effort de la part des actionnaires ? Les salariés ne sont pas une variable d’ajustement, et nous devons le faire savoir au risque sinon de subir ces régressions inédites et ce chantage inadmissible ! »