Critiqué en interne, Aleksander Ceferin voit sa position à la tête de l’UEFA menacée alors qu’il brigue un nouveau mandat jusqu’en 2027.
Proche d’Aleksander Ceferin, Zvonimir Boban n’a pas apprécié une manœuvre du président de l’UEFA et a annoncé son départ de l’instance européenne. Pour rappel, Ceferin souhaite faire voter un amendement lors du prochain congrès à Paris, lui permettant de briguer un nouveau mandat en 2027, prolongeant ainsi sa présidence jusqu’en 2031, tout en éliminant l’âge limite de 70 ans pour être élu au Comex de l’UEFA. Certains estiment que cela soulève des problèmes de démocratie au sein de l’instance.
Le départ de Boban est interprété comme une manœuvre personnelle dans la perspective des prochaines élections. Bien que des membres de l’UEFA aient poussé pour qu’il reste en poste, Boban a invoqué « des raisons morales » dans son communiqué. Les tensions au sein de l’UEFA se sont intensifiées ces dernières semaines, fragilisant Ceferin, décrit comme « déconnecté » et critiqué pour un manque de consultation. Des points de friction comprennent le système suisse de la prochaine Ligue des champions et certaines modalités du fair-play financier.
Cependant, Ceferin conserve le soutien de nombreuses fédérations puissantes en Europe et de l’ECA, le syndicat des clubs européens présidé par Nasser Al-Khelaïfi. Bien que la relation avec la FIFA soit tendue, l’incertitude actuelle ne semble pas inquiéter cette instance. Le congrès du 8 février à Paris est désormais très attendu, plusieurs fédérations réfléchissant à leur stratégie pour ce qui devait être une formalité, mais qui pourrait se révéler plus compliqué, influant potentiellement sur le destin de Ceferin et sur l’Euro 2024 en Allemagne. La validation d’un changement de statut nécessite une majorité des deux tiers des membres de l’UEFA, et bien que la fronde actuelle ne semble pas assez forte pour un revirement en février, le vote sera scruté comme un potentiel référendum « pour » ou « contre » Ceferin.