Violence au cœur du derby normand : un arbitre touché en plein match

Vendredi soir, le derby de National 1 entre Quevilly-Rouen Métropole et le FC Rouen a basculé dans la violence au stade Robert-Diochon.

Alors que la rencontre, tendue sur le terrain avec deux cartons rouges et des échauffourées entre joueurs, se soldait par une victoire 2-1 de Quevilly, un incident grave a éclipsé l’aspect sportif. En seconde période, un arbitre assistant a été violemment touché à la tête par un projectile lancé depuis la tribune Lenoble, qui abritait les supporters du FC Rouen. La situation a immédiatement nécessité l’intervention des forces de l’ordre. Cinq personnes ont été interpellées, dont l’auteur présumé du jet, identifié puis arrêté à proximité du stade. L’ambiance électrique du match a laissé place à une onde de choc dans le monde du football, choqué par cet acte de violence ciblée contre un officiel.

Un geste condamné unanimement et un tournant pour la sécurité des arbitres

La réaction des institutions ne s’est pas fait attendre. Le FC Rouen a publié un communiqué pour condamner « avec la plus grande fermeté » cet acte qu’il qualifie d’isolé, tandis que la préfecture de Seine-Maritime a dénoncé un « fait d’une particulière gravité ». Cet incident survient au lendemain de l’annonce d’un accord entre la Fédération française de football (FFF) et le ministère de l’Intérieur pour renforcer la protection des arbitres, dans un contexte de violences de plus en plus récurrentes, y compris dans le football amateur. Philippe Diallo, président de la FFF, a rappelé l’urgence de la situation et annoncé un durcissement des mesures de sécurité, incluant des sanctions renforcées contre les fauteurs de troubles et le déploiement de caméras embarquées. Ce dramatique épisode pourrait ainsi marquer un tournant dans la lutte contre les violences dans les stades, où les arbitres, souvent en première ligne, demandent depuis longtemps plus de reconnaissance et de protection.