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Gardillou et les Bleues, le mariage parfait ?

Sébastien Gardillou (Photo by Icon Sport)

Qualifiée pour le dernier carré de l’Euro féminin, l’équipe de France peut remercier l’excellent travail de Sébastien Gardillou.

Dimanche, après leur victoire contre la Suède (31-27), l’ailière Chloé Valentini a exprimé sa satisfaction de voir l’équipe de France bien en place sous la direction de Sébastien Gardillou. « Il y a trois semaines, je redécouvrais Seb ! » a-t-elle déclaré, soulignant le chemin parcouru par l’ancien adjoint d’Olivier Krumbholz, désormais à la tête de l’équipe.

La qualification des Bleues pour les demi-finales de l’Euro de handball témoigne de la solidité de cette nouvelle dynamique. La capitaine Estelle Nze Minko a souligné l’importance de cette réussite : « Cela valide leur projet (…) on est dans la continuité mais il y a aussi beaucoup de choses nouvelles ». Tamara Horacek a, quant à elle, mis en avant « le beau travail accompli malgré le peu de temps passé ensemble ». Un signe évident de l’adaptabilité et de la cohésion sous le nouveau staff.

Une transition réussie

Trois mois après sa nomination, Sébastien Gardillou semble parfaitement intégré dans son nouveau rôle. Estelle Nze Minko l’avait décrit avant la compétition : « Il ne change pas, c’est juste ses responsabilités qui évoluent ». À travers les témoignages de ses joueuses, on perçoit cette transition avec la même proximité qui existait quand il était adjoint. Hatadou Sako, ancienne coéquipière à Metz, partage cette vision : « Avant, on le voyait comme celui chez qui on pouvait se réfugier. Désormais, il a un autre rôle, celui de faire des choix, de décider, mais on garde une relation proche. »

Orlane Kanor, quant à elle, a avoué avoir « pris un peu de temps à réaliser » le changement de statut, avant de se réjouir de retrouver Gardillou dans son nouveau rôle d’entraîneur. « Je me suis dit, il m’a manqué ! » a-t-elle souri, appréciant l’ingéniosité tactique de son entraîneur. Celui-ci, tout en restant sérieux, sait aussi détendre l’atmosphère, n’hésitant pas à faire des pas de danse à l’entraînement.

Collaboration et autonomie : une clé de la réussite

Sébastien Gardillou se distingue par sa volonté d’autonomiser ses joueuses tout en restant proche d’elles. Il met un point d’honneur à faire travailler les Bleues en groupes sur des thématiques précises, en les impliquant dans la création du projet de jeu. « On discute entre nous, on fait un rapport à Seb, et on crée le projet qu’on veut mener », raconte Orlane Kanor.

Pauletta Foppa, la pivot de l’équipe, évoque également une approche collaborative en soulignant que « les propositions viennent plus de nous, et il valide toujours ». Pour Gardillou, cette autonomie est la continuité de l’esprit d’Olivier Krumbholz. « Ce que j’essaye de faire est libérer la parole », explique-t-il.

Vers de nouveaux sommets

Les résultats sont là : les Bleues ont atteint les demi-finales de l’Euro, et Chloé Valentini ne cache pas son ambition : « Je n’ai pas envie qu’on s’arrête là, j’ai la sensation qu’on progresse encore et qu’on peut aller loin. » Avec un staff unifié et une équipe de plus en plus cohérente, l’objectif de Gardillou est clair : amener la France vers de nouveaux sommets. Alors qu’il atterrit en Autriche mercredi, il ne manquera pas de savourer les spécialités locales, « mais cette fois, c’est avec mon équipe », a-t-il conclu.

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