Hand – Dika Mem avant le choc face à l’Égypte en CdM : « Les JO, c’est derrière moi, place à la septième étoile »

Avant d’affronter l’Égypte ce mardi en quarts de finale du Mondial (21 h), Dika Mem, meilleur buteur français de la compétition, est revenu sur l’échec face à l’Allemagne aux JO de Paris. Déterminé à tourner la page, le joueur espère mener les Bleus à une nouvelle victoire et dépasser ce souvenir douloureux.

« Disputer votre premier match couperet, cinq mois après l’échec en quarts des JO contre l’Allemagne, ça réveille quelque chose en vous ?
Très honnêtement, non. Je sens le groupe très serein, très concentré. Après, c’est sûr que demain (ce mardi), ça va peut-être monter un peu plus en pression. Il y aura cette envie d’être sur le terrain. Malgré le fait que le groupe soit nouveau, il y a pas mal de joueurs d’expérience. On n’a pas 20 ans, donc on sait ce qu’est ce genre de match.

Y a-t-il une sorte de malédiction à briser sur le quart ?
Pas briser une malédiction mais se redonner une chance d’arriver aux médailles. Mais tu peux encore finir quatrième, il ne faut pas l’oublier. On n’est pas là pour essayer de remplacer ce qui s’est passé cet été. Même si forcément, et je parle pour moi, on peut y penser. Je ne suis pas dans l’optique de racheter une image ou de faire oublier les JO. Les JO, c’est passé. C’est comme ça. Aujourd’hui, on est là pour essayer de mettre une septième étoile sur le maillot bleu.

Depuis le fameux temps mort contre l’Allemagne, Guillaume Gille prend toujours la parole en premier…
Ça s’est fait naturellement. Très honnêtement, je n’ai pas eu une discussion avec « Gino » (surnom de Gille). Pour moi, ce n’est pas une erreur parce qu’on a gagné l’Euro (en janvier 2024) avec les mêmes temps morts. Mais voilà, juste la façon dont ça s’est passé, surtout moi, c’est quelque chose dont j’ai appris. Maintenant, je le laisse parler. Et si j’ai quelque chose à dire, j’essaie de le dire en étant le plus calme possible, pour transmettre de la confiance au groupe. Aujourd’hui, je pense que mon erreur, si on veut parler des JO, c’était d’envoyer un message sans vraiment être confiant dans ce que je voulais dire.

Les joueurs assurent que les JO ne sont pas un traumatisme ? Pour vous aussi ?
C’est exactement ce que je ressens. Le groupe a énormément d’envie, mais on n’est pas à parler des JO toutes les deux minutes. On prend match après match. On donne tout, on est ensemble et après on voit ce qu’il se passe.

En octobre dernier, vous disiez avoir revu l’action fatale des JO 50 000 fois…
J’avais arrêté depuis longtemps, c’est juste que vous m’en parliez. Je n’y échappe pas. Mais c’est derrière moi. Je n’ai pas de problème avec ça : je suis là, je parle, j’assume. Ça m’a fait grandir. Ça me permet d’avancer. Après, si on peut éviter d’en parler tous les jours, ça va m’arranger aussi (sourire). »