Léon Marchand dénonce l’abandon des 2 heures de sport dans les collèges : le gouvernement lui répond

Le gouvernement tente de répondre à la colère exprimée par plusieurs personnalités du sport après l’annulation d’une mesure phare du projet olympique.

Emmanuel Macron et ses équipes avaient annoncé l’ajout de deux heures d’activité physique hebdomadaire dans les 7000 collèges d’ici 2027, un projet qui était en phase d’expérimentation depuis 2022. Cependant, ce programme, nommé « 2HSC », a été abandonné par l’Éducation nationale en raison de contraintes budgétaires, le ministère expliquant que la mesure n’était plus viable financièrement.

Gil Avérous, le ministre des Sports, a tenté de justifier cette décision en affirmant qu’il ne s’agissait pas d’un abandon, mais d’un « recentrage » du dispositif. Selon lui, le gouvernement a adopté une nouvelle approche de la politique publique, qui consiste à évaluer, ajuster et adapter les projets en fonction des retours du terrain. Il a également cherché à apaiser les tensions en s’adressant directement à Léon Marchand, qui avait exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux. « Il faut se mettre à la place de Léon Marchand. Il n’a évidemment pas lu la circulaire, mais comme tout le monde. Ce sujet doit se travailler aussi avec les collectivités locales, ça ne se décrète pas nationalement. Donc Léon Marchand peut être rassuré. En tout cas, à travers mes propos, je le rassure, j’essaie de le convaincre. Il sait bien, en étant assez proche du président de la République et du gouvernement, qu’on a une attention particulière pour le développement du sport et qu’il n’y a pas d’affaiblissement de notre volonté. »

Les deux heures supplémentaires de sport continuent d’être expérimentées, mais cette année, elles seront étendues de 700 à 1 100 établissements scolaires, principalement dans les zones d’éducation prioritaire. La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a précisé que le budget des « 2HSC » serait désormais fusionné avec celui du pass-sport. Cette révision intervient dans un contexte où plusieurs dispositifs liés à la lutte contre la sédentarité, comme les « 30 minutes d’activité physique quotidienne » à l’école primaire, ont également été critiqués pour leur mise en œuvre inégale.