Agathe Lecaron est devenue une figure incontournable du monde audiovisuel. Elle présente « La Maison des Maternelles », « Bel & Bien » et « Chemins de Traverse », sur les antennes de France Télévisions. Celle qui a toujours rêvé de ce métier est aujourd’hui une femme épanouie. Et pour cause, elle allie à merveille ses passions : sa vie professionnelle, sa vie personnelle et le sport. Elle se confie dans une interview exclusive à Women Sports. PROPOS RECUEILLIS PAR VANESSA MAUREL. Extrait du Women Sports N°27.
WOMEN SPORTS : AVEZ-VOUS TOUJOURS ÉTÉ UNE SPORTIVE DANS L’ÂME ?
AGATHE LECARON : Pas vraiment. On peut même dire que petite, j’aimais moyennement le sport. Mon père me forçait beau- coup à en faire, et ce n’était pas toujours des pratiques qui m’enthousiasmaient. Par exemple, il insistait beaucoup pour que je m’adonne à l’équitation. Or, j’avais un prof horrible. Ça ne me plaisait vraiment pas. Je me suis vraiment mise au sport après avoir accouché de mon fils aîné. C’était tard, on peut le dire, car je l’ai eu à 40 ans. C’est par- ti d’une envie d’être en bonne santé, plutôt qu’un besoin impérieux. Je me suis dit que j’avais envie d’essayer de nouvelles disciplines. Donc je me suis mise au sport et de- puis je n’ai pas arrêté. J’en fais aujourd’hui entre 3 et 4 fois par semaine.
QUE VOUS APPORTE LE SPORT ?
Il m’a d’abord apporté une connaissance supplémentaire de mon corps. Quand on fait un enfant, le corps change et il est parfois difficile de se le réapproprier. Le sport m’a beaucoup aidé en ce sens, je crois. Par ailleurs, le sport me donne la vitalité dont j’ai besoin ! Encore une fois, j’ai eu mes enfants tard et ils sont très prenants, donc autant dire qu’il faut que je sois en forme ! Le sport m’apporte beaucoup sur le plan de la santé, mais aussi dans l’aspect partage. Mes enfants sont très sportifs, alors ça me permet de me rapprocher d’eux et de mon mari. Ce sont des moments précieux en famille. Le sport a été chez moi une vraie révélation. D’ailleurs, il y a deux ans, je me suis mise au surf avec mon mari et ce n’était pas du tout prévu ! Jamais je n’aurais pensé pratiquer cette discipline et pourtant, c’est devenu une passion. Le sport est une pratique infinie, et c’est ça qui est génial !
VOUS APPORTE-T-IL AUSSI UN ÉQUILIBRE AVEC VOTRE TRAVAIL ?
Le sport m’aide à décompresser. Le yoga m’aide à respirer, alors que le surf ne me fait penser à rien… et de manière immé- diate : l’océan m’aide à déconnecter !
VOUS NOUS PARLEZ DU YOGA ET DU SURF, QUELS SONT LES AUTRES SPORTS QUE VOUS PRATIQUEZ ?
Je fais également de la marche, de la course, mais aussi du VTT dans la forêt. Ne vous méprenez pas : je ne fais pas tout ça dans la même semaine (même si ce serait le rêve), j’alterne. Et puis il y a donc le yoga, 2 à 3 fois par semaine, et dès que l’on peut, on va à côté de l’océan et on fait du surf.
VOUS FAITES SOUVENT LA PROMOTION DU SPORT DANS LES ÉMISSIONS QUE VOUS PRÉSENTEZ, EST-CE IMPORTANT POUR VOUS ?
On s’empare de ce sujet dans l’émission La Maison des Maternelles. On s’appuie sur des études qui montrent que les enfants ne font pas assez de sport. Personnellement, je pense que c’est très important pour le bien-être de mes enfants. Et surtout, à l’adolescence, la pratique sportive est un garde-fou. J’ai de la chance car mes enfants sont de vrais passionnés, je ne les force pas. Au contraire, je suis très à l’écoute. Parfois le petit me dit « Je n’ai pas envie d’aller au foot ». Eh bien, s’il ne veut pas, il n’y va pas. Il faut que le sport reste un plaisir. Je ne veux pas reproduire ce que j’ai vécu, à aller tous les dimanches matin au manège, à 8h du mat, avec un prof qui m’engueule. Car, le résultat, c’est que j’ai un goût amer de l’équitation, alors que c’est un sport de liberté formidable.
REGARDEZ-VOUS LE SPORT, AUTANT QUE CE QUE VOUS LE PRATIQUEZ ?
Je regarde principalement le tennis. Mon mari, lui il est parfait, parce qu’il regarde le foot à la TV et le basket sur son iPad en même temps, magnifique ! Moi j’ai toujours regardé le tennis. Je suis une passionnée de Roland Garros. Quand je révisais mon bac, j’étais plus concentrée sur ce qu’il se passait sur le Central ou le Suzanne-Lenglen plus que sur mes cours. Un peu comme tout le monde, je pense… Je regarde aussi les grands événements, que ce soit la Coupe du monde de foot, les Jeux Olympiques (on a d’ailleurs pas mal suivi le surf lors de la dernière édition). Je vais également m’investir sur un match de handball ou autres si les Bleu(e)s performent et que mon mari attire mon attention dessus.
QUE DIRIEZ-VOUS À UN JEUNE QUI SOUHAITERAIT PERFORMER, DANS LE MONDE DU SPORT OU COMME VOUS DANS UN MÉTIER PARTICULIER ?
Je pense que la clé est le doux mélange de l’envie et du travail. Une amie m’a dit « Mon fils veut être comédien, je m’in– quiète ». Je lui ai répondu que s’il travaille et qu’il a du talent il réussira. Finalement, ce n’est pas compliqué. Moi j’ai énormément travaillé, j’ai beaucoup plié et je n’ai jamais rompu, comme le roseau (rires). Mais ça n’a pas été facile, au contraire. J’ai dû me battre. Il y a des animateurs ou des acteurs qui ont fait ça un peu facile, on les repère, ils sont tellement incroyables qu’ils foncent sur une espèce de chemin doré.
UNE CARRIÈRE D’ANIMATRICE TV PEUT-ELLE ÊTRE COMPARÉE À UNE CARRIÈRE DE SPORTIVE ?
On peut complètement rapprocher une carrière professionnelle du sport ! Il y a des moments de grands désespoirs. Dans le sport, ça peut être un joueur qui perd un match alors qu’il s’est entraîné toute une vie. Dans un métier de vocation ça peut être rater un casting, un concours… C’est l’horreur. Mais il faut persévérer. Et persévérer, ça veut dire travailler. À partir du moment où on travaille, normalement on réussit. Il faut également beaucoup se remettre en question. Pour prendre mon cas en exemple, à un moment, je n’arrivais pas à faire ce que je voulais à la télé. Ça ne marchait pas comme je voulais, ce n’était pas fluide. Je me suis dit « qu’est- ce que je fais de mal ? » J’ai écouté les critiques, là où normalement je mettais des oeillères. Même quand on reçoit des choses violentes sur les réseaux, c’est parfois important de les écouter. J’entendais régulièrement que j’étais froide par exemple, alors que dans la vie je suis l’opposée ! Je me suis dit que si c’était l’image que je renvoyais à la TV, et que celle-ci n’était pas moi, je devais probablement essayer d’être plus naturelle, je devais me rapprocher de mon image. Ça a été tout un travail pour arriver à être moi-même. Mais je pense aujourd’hui que l’authenticité est importante. Enfin, autre parallèle entre une animatrice TV et une sportive : il faut enlever tous les parasites ! Dans le sport, la façon dont on est avec son entourage est cruciale. Dans tous les métiers, ça joue aussi. Quand il n’y a pas de parasite autour de nous, on gagne du temps. Les gens vont plus avoir envie de nous aider, les rapports humains vont être plus profonds… Et ça va mieux fonctionner !
Le meilleur spot de surf d’Agathe Lecaron : Plage de la Garonne / Lège-Cap-Ferret
« Il y a des surfeurs hyper cool avec des gens qui surfent moins bien. Au Pays Basque, ce n’est pas toujours évident de trouver une ambiance comme ça. Sur certaines plages, si on grille une priorité parce qu’on n’a pas l’expérience, on peut se faire engueuler. Mais au Cap-Ferret, non. C’est un spot vraiment génial. Tout le monde est solidaire. J’adore la philosophie du surf. Il y a beaucoup de spécialistes qui m’ont dit dans l’émission Bel & Bien que le surf était probablement le meilleur sport pour la santé. Déjà il y a la magie du contact avec l’eau, qui est thérapeutique. Mais ils m’expliquaient aussi que tous les neurotransemetteurs (dopamine, sérotonine…) étaient mobilisés dans le surf, ce qui n’est pas le cas dans tous les sports. Même d’un point de vue musculaire, on fait tout travailler ! »
RETROUVEZ AGATHE LECARON :
• Du lundi au vendredi à 9h30 : La Maison des Maternelles, sur France 2
• Samedi à 9h30 : Bel & Bien, sur France 3 • À venir en 2023 : Chemins de Traverse, sur France 3