Tir aux pigeons, tir à la corde, pêche à la ligne, saut sans élan… ces sports insolites qui ont été un jour au programme des Jeux Olympiques !

Tous les quatre ans, le CIO s’évertue à renouveler son programme. Ainsi, des épreuves sont ajoutées. Pas n’importe comment puisque les disciplines doivent respecter une charte olympique bien précise. Et pour faire de la place à ces nouvelles épreuves, certaines sont malheureusement (ou pas) rayées du programme. Du tir à la corde à la pêche à la ligne, zoom sur ces sports insolites d’un jour aux JO. PAR RUBEN DIAS. Extrait du WOMEN SPORTS N°34.

1 – LA NATATION SYNCHRONISÉE EN SOLO :

Commençons cette sélection doucement. Déjà, la natation synchronisé n’a d’intérêt que dans le jeu Mario et Sonic aux JO (on rigole bien sûr). Mais en 1984, le CIO a eu l’incroyable idée d’inclure à son programme la natation synchronisée en solo. Comment dire… Ils étaient plutôt contents de leur idée puisque l’épreuve restera au programme en 1988 et 1992.

2 – LE DUEL AU PISTOLET :

On passe un cran avec cette épreuve. Il faut remonter en 1912 à Stockholm pour le premier, et seul, duel au pistolet olympique. Attention, pas Lucky Luke, pas de Far West et… pas de participants qui se tirent dessus. Nos courageux athlètes devaient viser des mannequins vêtus de redingotes avec des cibles peintes sur la poitrine. C’était LE sport des gentlemen.


3 – LE POLO À BICYCLETTE :

Originaire d’Irlande, la discipline fut intégrée aux JO de Londres en 1908. Sport très semblable au polo traditionnel, à la seule nuance près de la monture. Au lieu d’enfourcher un cheval, c’est un vélo qui est utilisé. À 5 contre 5, les joueurs s’affrontent et, avec un maillet, envoient la balle dans les cages adverses. En France, un championnat est toujours organisé…

4 – LE TANDEM :

Le saviez-vous, le cyclisme est l’un des rares sports à avoir figuré lors de toutes les éditions des Jeux Olympiques ? Mais l’une d’entre elles reste assez singulière. De 1908 à 1972, ont eu lieu des épreuves de… tandem. Toujours utilisé pour permettre aux aveugles de participer au cyclisme aux Jeux Paralympiques, ce moyen de transport reste étonnant. Et respect à celui qui prenait le train arrière, avec celui de son binôme sous le nez.

5 – LE SAUT SANS ÉLAN :

Mais pourquoi se fatiguer à courir ? En 1912, c’est la question que le CIO s’est posé. Le principe, vous l’aurez compris : faire le saut le plus long, sans aucune course autorisée. L’Américain Ray Ewry, recordman de l’épreuve franchissant les 1,65 m, a remporté 8 titres olympiques, à l’arrêt complet donc !


6 – LE PLONGEON EN LONGUEUR :

C’est un véritable défi de camping qui a eu lieu en 1904 à Saint-Louis (la 3e olympiade, aux Etats-Unis). Les athlètes devaient plonger dans une piscine, puis voir jusqu’où ils pouvaient avancer sous l’eau avant de devoir remonter à la surface.

7 – LA NATATION SOUS-MARINE :

L’objectif de l’épreuve est simple : faire la plus longue distance en apnée, tout en prenant tout son temps pour remonter à la surface. Les nageurs remportaient 2 points par mètre parcouru et 1 par seconde passée sous l’eau… Cocorico, le vainqueur est français. Charles Devendeville a parcouru 60 m en 1m, 8s et 4 ms pour un total de 188,4 points.

8 – LE 200 M NAGE AVEC OBSTACLES :

Pour cette épreuve, les athlètes devaient grimper sur un poteau
comme à Koh Lanta, enjamber plusieurs bateaux et passer sous la coque d’une péniche. Une drôle d’épreuve remportée par l’Australien Fred Lane. Des épreuves lougoques qui ont eu lieu sur la Seine.

9 – LE TIR À LA CORDE :

On touche au but avec l’un des sports les plus loufoques. Déjà pratiqué lors des Jeux de l’Antiquité, cette discipline a figuré dans le programme olympique entre 1900 et 1920. Le but : deux équipes tirent sur une corde pour que l’adversaire franchisse la ligne tracée au sol. Comme à la kermesse quoi !

PETIT CLIN D’OEIL À L’ÉDITION LA PLUS LOUFOQUE DE TOUTES… PARIS 1900

Il s’agissait seulement de la 2e édition des Jeux Olympiques de l’ère moderne. En 1900, après Athènes, Paris a eu l’honneur d’accueillir les JO. Il faudrait un article entier pour vous raconter le fiasco de cette édition, alors focalisons-nous sur les épreuves les plus bizarre.

10 – LE SAUT EN LONGUEUR ET LE SAUT EN HAUTEUR À CHEVAL :

Oui, cela a existé, en 1900 ! C’est avec pas mal de scepticisme que l’on vous présente cette épreuve. Le but était donc de sauter, soit le plus loin possible, soit le plus haut possible, avec son cheval. À quand du saut à la perche en canasson ?

11 – LA PÊCHE À LA LIGNE :

Cette épreuve s’est déroulée sur l’île aux cygnes en plein cœur de Paris en 1900. Le succès fut total avec 600 concurrents dont 40 étrangers et plus de 20 000 visiteurs. Le tout pour un triste bilan de 2 000 poissons capturés dont 881 sont décédés. C’est Elie Lesueur qui a le mieux gardé la ligne.

12 – BALLONS VOLANTS :

Définitivement, Paris, tu nous surprendras toujours. En 1900, différentes épreuves de ballons étaient au programme : durée de vol maximale, distance maximale, altitude maximale et distance minimale… Pour l’anecdote, le vainqueur, et recordman mondial, s’est posé en Ukraine, après 2 000 km parcourus… Une belle galère à organiser.

13 – TIR AU PIGEON VIVANT :

On termine avec l’épreuve la plus improbable jamais disputée (même si certaines rumeurs indiquent qu’en 1904 des cerfs vivants étaient utilisés pour l’épreuve du tir). Le titre dit tout. L’objectif était de tirer sur des pigeons… vivants. Sur la seule journée de compétition, près de 300 volatiles ont été abattus. 21 pour le seul vainqueur. L’épreuve ne se déroulera qu’à une reprise, déjà jugée très peu éthique à l’époque. Aujourd’hui, ce sont des oiseaux en argile qui sont utilisés.