Après des mois de tergiversation, la justice a argentine a rendue son verdict ce mardi : un non-lieu concernant l’inculpation pour viol aggravé des deux rugbymans français Hugo Auradou et Oscar Jegou. Retour sur un scandale qui a tant fait parler.
8 juillet 2024, Hugo Auradou et Oscar Jegou sont arrêtés à Buenos Aires
L’équipe de France s’est imposée deux jours plutôt contre les Pumas argentins 28-13 dans le cadre de la tournée d’été. Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux titulaires lors du match, sont arrêtés par la police locale. La raison avancée est la suivante: une plainte a été déposée par une femme de 39 ans pour des faits d’agression sexuelle présumée, dans la nuit du 6 au 7 juillet, dans leur chambre d’hôtel à Mendoza (Argentine). Le président de la Fédération française de rugby réagit dans la foulée en qualifiant les faits reprochés à ses joueurs comme étant “extrêmement graves”. Puis tout s’accélère.
12 juillet 2024, incarcération des deux joueurs à Mendoza
4 jours après le dépôt de la plainte, les deux rugbymans prennent la direction de Mendoza, lieu où l’enquête sera menée. Ils sont inculpés de viol aggravé et sont dans la foulée en détention préventive. L’avocate de la plaignante prend la parole en décrivant des “violences terribles”. De leur côté, Hugo Auradou et Oscar Jegou plaident une relation consentie sans violence. La machine judiciaire va se metre en route.
16 juillet 2024, les auditions commencent
Les enquêteurs commencent à se pencher sur l’affaire et la justice comment son travail. Les différents témoignages de la nuit du 6 et 7 juillet sont passés au crible. Les conversations Whatsapp sont épiées une par une. La sentence est connue : au vu du « niveau de preuves et de l’absence de risque procédural », les deux joueurs du XV de France sont assignés à résidence à Mendoza.
12 août 2024, l’assignation à résidence prend fin
L’enquête suit son cours et la plaignante est de nouveau auditionnée le 6 août pour donner plus de détails. Le 8 août, Hugo Auradou et Oscar Jegou sont entendus pour la première fois. Plusieurs preuves fuitent dans la presse, laissant l’interprétation assez hasardeuse aux journalistes de celles-ci. Finalement, face à des « contradictions notoires » de la plaignante, le parquet décide de remettre en liberté les joueurs le 12 août. Néanmoins, l’interdiction de quitter le territoire argentin n’est pas levé.
26 août 2024, la plaignante a tenté de mettre fin à ses jours d’après les dires de ces avocats
Alors que l’enquête continue, une annonce vient tout bousculer. Les avocats de la plaignante annoncent qu’elle a tenté de mettre fin à ses jours il y a 3 jours. Hospitalisée et accompagnée de plusieurs psychiatres, elle ne sera pas présent lors des trois prochaines auditions.
3 septembre 2024, le retour en France
Après plus d’un mois de procédure, la justice argentine donne le droit à Hugo Auradou et Oscar Jegou de retourner en France. Cette dernière juge que « l’accusation initiale a perdu de sa force ». Ils retournent donc dans leur club respectif, La Rochelle pour Jegou et la Section Paloise pour Auradou. Néanmoins, le non lieu n’est pas encore prononcé.
4 octobre 2024, retour à la vie normale
L’enquête commence doucement à donner son verdict. Le porte-parole du tribunal de Mendoza annonce à l’AFP que le parquet souhaite un non lieu. Malgré tout, ce dernier n’arrive pas tout de suite. Malgré sa mis en examen pour « viol avec violence en réunion », Hugo Auradou rejoue avec son club en Top 14. Les supporters ne montrent aucun signe d’hostilité au contraire il se fait même copieusement applaudir pourtant le verdict final est toujours en suspens.
10 décembre 2024, le non lieu est prononcé
Après plusieurs mois de procédure judiciaire, le verdict est enfin connu. La demande de non-lieu qui avait été déjà repoussée à deux reprises est finalement annoncée. Les deux rugbymen français sont donc mis hors de cause dans cette affaire. Attention, cette procédure n’est pas encore fini puisque les avocats de la plaignante ont fait appel de cette décision.