Le parquet de Paris a requis vendredi que deux militants d’ultradroite, Loïk Le Priol et Romain Bouvier, soient jugés pour l’assassinat de Federico Martin Aramburu, l’ex-rugbyman argentin abattu en mars 2022 à Paris. Cette demande s’accompagne également de charges contre une femme et un homme suspects d’être impliqués dans l’incident qui a eu lieu dans le quartier chic de la capitale. L’affaire a suscité une onde de choc dans le monde du rugby, tant en France qu’en Argentine, en raison de la gravité et du caractère inattendu des événements.
Me Yann Le Bras, représentant la famille d’Aramburu, a exprimé son soulagement face à la décision du parquet, soulignant que cette qualification des faits reflète fidèlement la réalité du crime. Selon lui, les tentatives des accusés de minimiser leur responsabilité n’ont pas empêché le ministère public de caractériser avec précision l’assassinat commis le 19 mars 2022. Ce jour-là, Aramburu, qui se trouvait avec un ami dans un bar du boulevard Saint-Germain, a été suivi par les deux militants d’ultradroite après une altercation, avant d’être abattu dans deux incidents distincts.
Le réquisitoire du parquet précise que les tirs des accusés s’inscrivent dans un cadre de violence préméditée, contredisant les affirmations des accusés qui tentent de réduire l’affaire à une simple escalade médiatique. Les avocats des suspects n’ont pas encore commenté ces nouvelles développements. Federico Martin Aramburu, qui avait joué pour plusieurs clubs français avant de se retirer, vivait à Biarritz et travaillait dans le secteur du tourisme au moment de sa mort.