Florian Grill (président de la FFR) : « Pendant des dizaines d’années dans le rugby, on a mis la poussière sous le tapis »

À quelques jours de l’élection à la présidence de la Fédération française de rugby, Florian Grill, le président sortant, se livre dans un entretien à l’AFP sur les enjeux à venir.

Face à son opposant Didier Codorniou, Grill met en avant les défis colossaux qui attendent l’institution, notamment sur le plan économique. « Le chantier est pharaonique », souligne-t-il, évoquant la relance des licenciés, le redressement économique et l’amélioration des installations. Il affirme que malgré la démission de 16 membres du comité directeur avant les élections, sa majorité a réussi à faire passer toutes ses réformes : « Cela prouve que la majorité du comité directeur, y compris ceux qui n’étaient pas avec nous, ont ouvert les yeux. »

Le rugby à 7 et le rugby féminin pour relancer la machine ?

Concernant les finances de la fédération, Grill répond aux critiques : « Il y a eu un diagnostic de KPMG… la trésorerie n’est abondante qu’en apparence. » Selon lui, un plan de redressement est déjà en place, basé sur la relance des licenciés, sans impacter les clubs. Grill évoque également l’essor du rugby à 7, un levier de performance qu’il décrit comme « la Formule 1 du rugby ». Il ne manque pas de souligner l’importance du rugby féminin, encore mal soutenu par les infrastructures, et annonce un « plan Marshall » pour les installations.

Enfin, sur les dérives du rugby, Grill reconnaît des problèmes d’addiction et de violences, affirmant que « pendant des dizaines d’années dans le rugby, on a mis la poussière sous le tapis. »