Guy Novès, bien qu’il se soit retiré de la sphère publique, reste toujours profondément concerné par le développement du rugby en France.
L’ex-coach du Stade Toulousain se montre particulièrement inquiet quant à la santé des joueurs, notamment à cause de la consommation d’alcool et de drogues. Selon lui, l’absence de moyens dans les divisions inférieures laisse place à des comportements dangereux. Il témoigne de cette situation dans un entretien : “Ce qui est sûr, c’est que la drogue s’installe à tous les niveaux du rugby. Dans les équipes de jeunes, cela existe. Le danger est immense pour les gamins.” Pour Novès, ce phénomène est un réel problème qui doit être pris au sérieux à tous les niveaux.
Guy Novès, qui a remporté dix titres de champion avec Toulouse, s’inquiète également de l’augmentation du mélange entre alcool et drogues dures chez certains joueurs. S’il comprend le besoin de relâcher la pression après des moments intenses, il déplore que cette recherche d’excès s’éloigne des valeurs du rugby. “On est passé l’alcool à un mélange avec des drogues, et pas que des douces. Cela donne des choses terribles. Rappelez-vous ce joueur de Montauban qui s’est jeté d’un pont il y a quelques années.” À travers ces mots, Novès souligne les dangers de ces comportements, qui, selon lui, n’ont pas leur place dans l’esprit du sport.
Interrogé sur les comportements des joueurs du XV de France lors de leur dernière tournée en Argentine, Novès explique qu’il n’a pas été surpris par les soirées de fête. Ayant lui-même vécu une situation similaire lorsqu’il était à la tête de l’équipe de France, il raconte : “Je ne suis pas tombé de l’armoire. J’ai coaché les Bleus en Argentine moi aussi. On avait perdu le premier match. J’étais à la table des dirigeants et j’entends mes joueurs qui chantent. Je me suis levé et je leur ai demandé fermement ce qu’ils fêtaient alors qu’on avait perdu. Ensuite j’ai resserré les choses et on a gagné les deux autres matchs.” Il ajoute également une anecdote sur sa gestion de la discipline au sein de l’équipe : “J’arrive un matin au petit déjeuner. Et dans l’ascenseur, j’ai croisé un joueur avec deux filles… Derrière, il y a eu une grosse reprise en main de ma part.”