Top 14 – finale : Fofana va vraiment savourer cette finale

Ce soir, Wesley Fofana va disputer sa toute première finale de Top 14 en carrière. Le joueur de l’AS Clermont Auvergne va la savourer. Non retenu en 2010, blessé en 2015 et 2017, l’international français (31 ans, 46 sélections) est en quête d’un premier “vrai” titre national avec son club, sacré sans lui en 2010 et 2017.

 

Est-ce excitant d’affronter Toulouse comme trois-quarts ?

“C’est une super équipe, donc forcément c’est le genre de match que tu recherches. Pour l’excitation, le challenge. Ils ont des avants très agressifs, puissants et intelligents dans leurs déplacements. De vrais guerriers. Et derrière, ils ont beaucoup de fraîcheur, d’insouciance parfois, et de vitesse dans leur manière de jouer les ballons de récupération.”

Ce sera votre première finale de championnat…

“Je n’ai jamais eu vraiment de chance. A chaque fois, c’était une blessure, deux jours avant (en 2015) ou de longue date (en 2017). En 2010, j’étais champion de France avec les Espoirs. J’ai eu le plaisir de faire des finales avec le club (Coupes d’Europe 2013, 2015, Challenge 2019), mais pas en Top 14. J’ai enfin l’occasion de pouvoir fouler la pelouse avec les coéquipiers. Je suis très impatient de vivre cette finale avec l’équipe et de tout donner.” 

Vous êtes-vous senti maudit ?

“Pas du tout. Cela fait partie de notre métier, j’ai eu pas mal de blessures. C’est arrivé sur les finales, comme ça.”

Mais sur les deux titres, la fête fut gâchée pour vous ?

“Oui, c’est difficile de se sentir complètement champion, même si j’ai participé au groupe. Des mecs arrivent à bien le vivre, mais pour moi c’est délicat. Peut-être que dans 10 ans je me sentirai complètement champion…”

L’expérience est du côté de Clermont ?

“Si on regarde les joueurs et le staff, oui. Mais sur un match de phase finale, ça compte ou pas. Tout peut arriver. Effectivement, sur le papier on a l’expérience, mais un match de phase finale reste un match de phase finale.”

La victoire serait une belle revanche sur la saison pénible que vous avez vécue en 2017-2018…

“On a vécu une année cauchemardesque, faite de méformes, de mauvais résultats, de blessures assez importantes de beaucoup de joueurs. Cela a été assez délicat de se relever du titre. On a essayé de très vite basculer, sur la fin de saison, sur l’année suivante, en se disant les quatre vérités en face, parfois durement. Tout le monde s’est remis en question, le staff et les joueurs. On a eu la chance de pouvoir faire une préparation longue pour la première fois depuis longtemps, ce qui nous a lancés et permis d’enchaîner les bons résultats, de rentrer dans une spirale de confiance. On a su la garder jusqu’à aujourd’hui, ce qui est le plus difficile. J’espère que ce sera le cas jusqu’à demain soir.”