Top 14 : Mohamed Haouas condamné à 18 mois de prison pour violences aggravées

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By Thibault Simon

Le verdict est tombé vendredi pour Mohamed Haouas, le rugbyman, qui a écopé d’une peine de 18 mois de prison, dont neuf mois ferme, pour son implication dans une bagarre violente survenue il y a près de 10 ans à Montpellier.

Le rugbyman Mohamed Haouas, anciennement joueur de Montpellier et du XV de France, a été condamné vendredi à une peine de 18 mois de prison, dont neuf mois ferme, pour « violences aggravées » lors d’une bagarre survenue il y a près de 10 ans à Montpellier. Cette nouvelle condamnation du pilier du MHR, ajoutée à une peine d’un an de prison ferme prononcée en mai pour des violences conjugales, pourrait entraîner l’incarcération du joueur, a indiqué son avocat, Me Marc Gallix, qui a annoncé son intention de faire appel. Selon Me Gallix, bien que la décision du tribunal ne soit pas considérée comme sévère en soi, il est évident que Mohamed Haouas était le plus virulent et qu’il a porté des coups très violents lors de la bagarre en question.

Toutefois, Me Gallix a également souligné que les peines ne sont aménageables que jusqu’à un an d’emprisonnement. Si les neuf mois de prison ferme prononcés ce jour-là s’ajoutent aux 12 mois de prison ferme pour les violences conjugales, et si aucune appel n’est déposée, Mohamed Haouas serait incarcéré. En faisant appel, l’avocat espère que son client pourra purger en premier lieu sa peine de 12 mois ferme sous une forme aménagée, telle que le port d’un bracelet électronique ou une libération conditionnelle parentale, en attendant que la cour d’appel rende son verdict, ce qui pourrait prendre environ deux ans. Cette démarche vise à éviter l’incarcération immédiate de Mohamed Haouas.

Le pilier, qui a représenté la France à 16 reprises, avait été jugé en comparution immédiate et condamné à un an de prison ferme le 30 mai dernier pour avoir agressé physiquement sa femme devant le centre commercial où elle travaille. Les modalités de suivi de cette peine seront annoncées par le juge de la liberté et de la détention à l’automne. Concernant l’option de la libération conditionnelle parentale, qui pourrait être assortie d’un suivi psychologique et d’un stage de sensibilisation aux violences conjugales, Me Gallix estime qu’elle serait préférable au port d’un bracelet électronique, car elle permettrait au joueur de 29 ans de continuer à exercer son métier.

Le 12 mai dernier, Mohamed Haouas avait comparu avec cinq amis de jeunesse pour répondre des accusations de « violences aggravées » et de « destruction du bien d’autrui commis en réunion ». Les faits remontaient au 1er janvier 2014, lorsqu’ils s’étaient disputés avec le patron d’une boîte de nuit dans une boulangerie après une nuit en discothèque. Considérant les six prévenus comme « une meute de loups », le procureur avait particulièrement souligné le rôle de « leader » joué par l’ex-joueur du MHR, qui devait normalement rejoindre le club de Clermont à partir de la saison prochaine. Toutefois, le conseil des prud’hommes a débouté l’ASM Clermont Auvergne de sa demande de suspendre le contrat de travail de Mohamed Haouas. Le club a encore 15 jours pour faire appel.

Le 7 juin, le sélectionneur de l’équipe de France, Fabien Galthié, a confirmé que l’ex-joueur de Montpellier ne serait pas retenu pour le Mondial en France à l’automne. Déjà la semaine précédente, la Fédération française de rugby (FFR) avait jugé les agissements du joueur « incompatibles » avec une sélection en équipe de France.