De passage en conférence de presse, les Toulousains Thibaud Flament et François Cros ont évoqué l’image écornée du XV de France après les incidents de la dernière tournée en Argentine.
Les 42 joueurs convoqués par le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié pour préparer les tests de novembre contre le Japon, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine rejoindront dimanche et lundi le centre national de Marcoussis. Il leur sera alors présenté dans le détail un nouveau « cadre de vie », censé prévenir les débordements du mois de juillet à Mendoza, entre l’inculpation pour viol aggravé d’Oscar Jegou et Hugo Auradou et les propos racistes de Melvyn Jaminet.
« On sait qu’il va y avoir cette charte, mais pour être totalement honnête, je ne sais pas encore ce qu’il va vraiment y avoir dedans », a affirmé Flament en conférence de presse à Toulouse avant la réception de Toulon dimanche en clôture de la 8e journée de Top 14. « Il y a toujours une responsabilité quand on monte en équipe de France, mais c’est également le cas quand on est en club », a-t-il ajouté. « C’est à nous d’être exemplaires. Si on suit cette ligne de conduite, il ne devrait pas y avoir de problèmes ».
Son coéquipier toulousain François Cros a reconnu de son côté que les affaires de l’été avaient « un peu entaché l’image du rugby », sans pour autant souhaiter que soit totalement remise en cause la traditionnelle troisième mi-temps. « C’est quelque chose qui est important pour l’esprit de groupe et la convivialité », a avancé le troisième ligne international. « Mais c’est bien de l’encadrer peut-être et d’éviter les possibles débordements ».
Des nouvelles règles bienvenues
Comme l’ensemble des finalistes de la dernière saison de Top 14, les deux Toulousains n’étaient pas en Argentine, mais n’ont pas le sentiment de payer les pots cassés avec les nouvelles règles en vigueur chez les Bleus. « Je le vois plus comme l’occasion de repartir d’un bon pied, de donner un nouvel élan », a dit Flament. « C’est ce qui va être important sur le début ».
« L’entité équipe de France, qu’on y soit ou pas, reste la même », a souligné Cros. « Il faut toujours défendre le maillot, l’image du rugby et de la Fédération ».