Pas le temps de « kiffer » pour Cyprien Sarrazin

Photo of author

By Hugo Bernabeu

« J’aurais aimé avoir un mois derrière, kiffer le truc. J’en ai un petit peu conscience », a reconnu vendredi Cyprien Sarrazin, six jours après son exploit à Kitzbühel et à la veille d’un week-end de super-G à Garmisch-Partenkirchen.

« Ca fait deux semaines que les journées ne s’arrêtent pas, mais là-bas, après la victoire le premier jour, j’ai eu zéro minute pour moi toute la journée jusqu’à 22h30. Le lendemain, pareil mais encore pire », a glissé le skieur, vainqueur la semaine dernière des deux descentes disputées à Kitzbühel, les courses les plus prestigieuses de l’hiver. Le natif de Gap (Hautes-Alpes) a « profité à fond », en « mode célébration », passant notamment derrière le comptoir d’un bar le samedi soir, torse nu et boisson à la main, avec le Suisse Marco Odermatt, qui domine le circuit depuis près de trois hivers. Au lendemain de son second succès sur la Streif, il a pu voir les messages qu’il avait pu recevoir. « Avec ces messages-là, je me suis un peu rendu compte, mais je ne me suis pas perdu sur les réseaux. J’avais une vue d’ensemble. Ce n’est pas le moment, j’aurais aimé avoir un mois derrière, kiffer le truc, et regarder tout ce qui s’était passé. J’en ai un petit peu conscience, je ne sais pas si je me rends complètement compte de tout ça », a-t-il expliqué lors d’un point presse à l’hôtel de l’équipe de France.

Déjà vainqueur d’un super-G à Wengen sur le Lauberhorn, autre piste légendaire du ski alpin, il a connu deux semaines intenses. « A Kitzbühel, c’était vraiment le show. A Wengen, c’était les amoureux du ski, les passionnés. A Kitzbühel, c’était un monde que je ne connaissais pas, les stars, le show-biz », a-t-il expliqué, avouant avoir apprécié les deux ambiances. Rentré chez lui dès le dimanche, il a pu récupérer physiquement plus facilement qu’après Wengen, où il avait enchaîné trois podiums en trois jours, dont une victoire en super-G. « J’ai trouvé que l’enchaînement Wengen-Kitzbühel a été plus dur que l’après-Kitzbühel. Là, ça s’est fait plus naturellement. Il y avait plus de temps, j’y suis allé plus tranquillement », a-t-il précisé.