Andrey Rublev raconte sa dépression : « J’étais totalement perdu »

Dans une récente interview, le Russe a évoqué sa difficile période de dépression.

Tout juste vainqueur de l’ATP 500 de Doha, Andrey Rublev, 9e joueur mondial, a révélé avoir traversé plusieurs années de dépression. Dans une interview accordée à The National, le tennisman russe de 27 ans est revenu sur cette période sombre de sa vie et sur le chemin qu’il a parcouru pour en sortir.

« Je ne trouvais pas le chemin »

Malgré son récent succès au Qatar, Rublev a confié avoir été en proie à des pensées très sombres durant plusieurs années. « J’étais dans une boucle, perdu avec moi-même. Je ne trouvais pas le chemin, je ne comprenais pas ce qu’il fallait faire, à quoi cela servait », a-t-il expliqué. Plongé dans le doute, il s’est même interrogé sur le sens de la vie : « Cela peut sembler un peu dramatique, mais je me demandais à quoi ça sert de vivre. »

Face à cette détresse, le Russe a essayé plusieurs solutions, dont un traitement médicamenteux. « J’ai pris des antidépresseurs, et au bout d’un an, ça semblait aller mieux. Mais ensuite, je n’aimais pas la sensation. Alors j’ai arrêté. »

L’aide précieuse de Marat Safin

Pour surmonter cette période difficile, Rublev a pu compter sur Marat Safin, ancien numéro un mondial. « Il m’a aidé à me comprendre, disons. C’était un peu comme un redémarrage depuis zéro », raconte-t-il. Grâce à cette prise de conscience, il affirme aujourd’hui avancer progressivement vers un meilleur équilibre mental. « En ce début d’année, je ne suis ni bien ni mal. Je ne ressens plus de stress, d’anxiété ou de dépression. Je suis juste dans un état neutre. J’ai trouvé une base. C’est un début. »

Un retour gagnant mais fragile

Sur le plan sportif, Rublev a mis fin à une période de neuf mois sans titre en s’imposant en finale à Doha contre Jack Draper (7-5, 5-7, 6-1). Une victoire marquante, puisque c’est la première fois qu’il remporte deux fois un même tournoi. Mais sa régularité reste fragile : il a été battu dès le premier tour de l’ATP 500 de Dubaï par le Français Quentin Halys (3-6, 6-4, 7-6).

Si Andrey Rublev semble sur le chemin du mieux, son témoignage illustre une réalité souvent occultée dans le sport de haut niveau : les blessures mentales peuvent être aussi pesantes que les blessures physiques.