Interrogé par L’Equipe après sa défaite du jour à Wimbledon face à Carlos Alcaraz, Jérémy Chardy ne regrette pas son départ à la retraite.
« Depuis deux jours, il y avait déjà pas mal d’émotion. En plus, ma famille, mes amis sont arrivés. C’est un moment particulier. Avant d’entrer, je me sentais plutôt bien et quand je suis arrivé sur le court, j’étais un peu perdu. Je n’arrivais plus du tout à servir, j’ai fait je ne sais pas combien de doubles fautes ! J’étais vraiment tendu. Ensuite, j’ai réussi à me libérer et à pouvoir profiter au moins de la seconde partie du match. C’était sympa et le public a vraiment été top, c’était cool. Mon fils était là. J’étais content, je me sentais bien. Et puis, avant de partir, j’ai tourné la tête, je les ai vus, ma femme et mon fils, et je me suis un peu mis à pleurer. J’étais content qu’il puisse être avec moi pour partager cela. »
« Le choix est bien réfléchi. J’ai tout fait, par rapport à mon genou (opéré en juin 2022) pour essayer de finir sur le court. Je suis content de ce que j’ai fait pendant ma carrière. J’ai tout joué, il manquait les Jeux Olympiques, je les ai joués à Tokyo. Et puis j’ai commencé à travailler avec Ugo (Humbert). Je ne vois pas cela comme une petite mort, je suis content d’avoir pu finir sur le court. J’ai été jusqu’au bout. Et finir contre le n°1 mondial, sur un superbe court, c’est bien aussi. Je ne regrette rien. C’était un match particulier et je suis content d’avoir pu jouer ainsi le troisième set. Si j’avais joué les trois sets comme j’ai joué pendant un set et demi, cela aurait été dur. Il y aurait eu un petit goût amer de ne pas avoir réussi du tout à prendre du plaisir sur le dernier match. Là, au moins, j’ai fait un set où je me suis fait plaisir. J’ai fait des bons coups, je l’ai mis un petit peu en danger, j’ai eu le break d’avance, même si ça n’a pas duré très longtemps. Au moins, je me suis fait plaisir. »