De passage en conférence de presse, Gaël Monfils a évoqué sa victoire du jour à Madrid et l’énorme défi qui l’attend face au numéro un mondial Novak Djokovic.
Que retenez-vous de votre victoire contre Gimeno Valero (6-3, 6-0) ?
« J’ai vraiment été solide. Il est jeune, il n’était pas vraiment à l’aise au début. C’était mon premier match de la saison sur terre, j’essaie de retrouver une bonne forme. J’ai essayé de le faire bouger, de lui faire comprendre que ça allait être compliqué de frapper des coups gagnants. »
6-3, 6-0 en 55 minutes : un tel match suffit-il à retrouver le rythme avant d’affronter le numéro 1 mondial ?
« Ça te donne un peu de rythme, forcément, comme à l’entraînement où on fait plein de matches. Avec la pression, ça en donne un peu plus. Aujourd’hui (lundi), il était quand même assez tendu. J’ai été très solide, je n’ai pas essayé de faire énormément de choses. Ça donne de la confiance, même si ça ne m’a pas vraiment donné d’indications sur là où j’en suis vraiment. Le match de demain (mardi) donnera beaucoup de rythme aussi (sourire). »
17 matches sur le circuit principal, 17 défaites : le défi qui vous attend contre Novak Djokovic au deuxième tour est immense. Le fait de l’affronter sur terre rend-il l’exploit plus accessible ?
« Franchement, je ne pense pas. Je me sens mieux sur dur, tout simplement. Lui aussi, mais la dernière fois j’étais bien, je menais d’un set et d’un break (en demi-finales à Dubaï, en février 2020). Après j’ai eu les balles de match (trois dans le tie-break du deuxième set), il a bien joué et après j’étais un peu cramé (défaite 2-6, 7-6, 6-1).
Je l’ai parfois fait chier, j’étais pas loin pas mal de fois, mais terre, dur, c’est pareil : il a une manière de jouer qui me déplaît. Il arrive à trouver mes faiblesses à chaque fois. Tout bêtement, il est plus fort que moi. Beaucoup de personnes ont vraiment du mal à le comprendre. Tu peux peut-être le battre une, deux, trois fois. Moi, je n’ai jamais réussi. Mais il n’y a pas beaucoup de mecs qui ont battu Usain Bolt (sic). »
Djokovic a vécu un début de saison très agité et a peu joué. N’est-ce pas le moment idéal pour l’affronter ?
« Mais il a plus de matches que moi, plus de rythme. Il monte en puissance progressivement, il joue de mieux en mieux. Demain (mardi), il va arriver bien. Ça va être compliqué. Moi, ça fait un mois que je n’ai pas joué. Je ne me dis jamais que c’est le moment. Je me dis surtout : je vais essayer de faire un bon match. On parle beaucoup de Novak, mais moi je ne suis pas encore à 100 % non plus. »
Vous avez déclaré forfait à Monte-Carlo en raison d’une gêne à un pied. Combien de temps avez-vous coupé ?
« Je me suis arrêté dix jours complets, à partir du lundi de Monte-Carlo. Je me suis réentraîné tout doucement à partir de là et je suis arrivé ici. J’ai une petite semaine d’entraînement dans les jambes. Je monte en puissance tranquillement. Je passe pas mal de temps à l’entraînement. Ça va de mieux en mieux, mais je ne suis pas non plus au top de ma forme. Il faut que je gagne des matches. Demain (mardi), je vais jouer ma chance à fond, essayer de le battre mais aussi monter en puissance pour Roland-Garros. Il n’y a pas meilleur entraînement que de se mesurer à de tels joueurs. »