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Djokovic, une saison d’or et de doutes…

Novak Djokovic (Photo by Corinne Dubreuil/ABACAPRESS.COM)

Forfait pour les Masters de Turin, Novak Djokovic met officiellement un terme à une année 2024 difficile, marquée par l’émergence de la nouvelle génération et des blessures qui ont freiné sa progression.

La saison 2024 de Novak Djokovic restera marquée par une dualité inédite dans sa carrière : celle d’une année difficile et de succès mitigés, mais aussi d’un accomplissement majeur avec la conquête du titre olympique en simple. Toutefois, alors que le Serbe, âgé de 37 ans, renonce aux Masters de Turin pour soigner une blessure, le spectre de la fin de carrière semble se profiler.

Djokovic a officiellement mis un terme à sa saison en renonçant aux ATP Finals de Turin, une compétition qu’il avait remportée lors des deux dernières éditions et qu’il domine avec un record de sept titres. En déclarant forfait en raison d’une blessure non précisée, ‘Djoko’ laisse entrevoir une année marquée par une usure physique. Ce retrait n’est pas une surprise : absent du Masters 1000 de Paris, il semblait depuis des semaines avoir clos son exercice 2024, notamment après avoir été aperçu en vacances aux Maldives.

Une année sans titre en tournoi ATP : une première depuis 2006

La saison 2024 a été éprouvante pour l’ancien numéro un mondial, aussi bien physiquement que mentalement. Avec un bilan de 37 victoires pour 9 défaites, Djokovic n’a remporté aucun tournoi ATP, une première depuis 2006. Sa domination a été mise à mal par la montée en puissance de jeunes joueurs comme Jannik Sinner et Carlos Alcaraz. Le Serbe s’est incliné face à eux lors de finales prestigieuses, à l’Open d’Australie face à Sinner et à Wimbledon contre Alcaraz, des défaites symboliques de l’ascendant pris par la nouvelle génération.

L’éclat olympique au milieu des épreuves

Malgré les contre-performances en Grand Chelem, Djokovic a brillé sur la scène olympique. Sur la terre battue de Roland-Garros, il a décroché la médaille d’or en simple, un accomplissement particulièrement cher à ses yeux, symbolisant son attachement à la Serbie et complétant son palmarès déjà légendaire. Cette victoire aux Jeux Olympiques a constitué l’unique titre majeur de son année, mais aussi une satisfaction personnelle immense.

Pourtant, cette médaille d’or n’efface pas les défis physiques auxquels il a dû faire face. Blessé au ménisque droit lors de Roland-Garros, Djokovic a dû subir une opération en cours de saison. La “blessure” actuelle ayant mis un terme à sa saison rappelle que, même pour ce champion résilient, le corps montre des signes de fatigue. Ses 37 ans le placent dans une position délicate où endurance et élasticité, ses forces de toujours, sont moins fiables qu’auparavant.

En 2025, un retour incertain mais toujours attendu

Alors qu’il devrait préparer l’Open d’Australie 2025, Djokovic devra peut-être affronter Sinner ou Alcaraz dès les premiers tours, une situation nouvelle pour lui. Mais comme le souligne son ex-coach Goran Ivanisevic : “Quand il décide de jouer, il est encore le meilleur au monde”. Malgré les doutes et la pression d’une nouvelle génération triomphante, Djokovic a toujours su rebondir. Avec 99 titres ATP à son actif, il lui manque encore un titre pour atteindre le club très fermé des 100 trophées et, pourquoi pas, un 25e Grand Chelem pour assoir définitivement sa place dans l’histoire.

L’édition 2024 des Masters de Turin sera la première depuis 2001 sans Djokovic, Nadal, Federer, ou Murray, les membres du “Big 4” qui ont dominé le tennis mondial. Le retrait de Djokovic et de Nadal cette année marque un tournant pour le tennis masculin, alors que des talents comme Alcaraz et Sinner s’imposent. Reste à savoir si Djokovic peut encore accomplir quelques exploits ou s’il doit progressivement céder le flambeau. 2025 apportera la réponse…

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