De passage en conférence de presse ce mercredi, Marc Barbier est revenu sur l’exploit du jeune Hugo Gaston au deuxième tour du Masters de Paris face à l’Espagnol Pablo Carreno, 17e joueur mondial.
La performance d’Hugo Gaston est-elle aussi belle qu’à Roland-Garros ?
« En terme de niveau de jeu, c’est du même niveau. Il a validé le fait qu’il joue à un très haut niveau. Carreno perd rarement en-dessous (de son propre classement). Donc ça valide un tournoi de très haut niveau, c’est évident. Je suis étonné de sa capacité à répéter des efforts aussi intenses jour après jour, et au niveau psychologique c’est quand même fort ce qu’il fait. A chaque fois c’est des matches extrêmement tendus, contre des super joueurs et au final c’est lui qui l’emporte, au troisième set, dans des bras de fer incroyables. Ca va au-delà du coup de raquette, c’est aussi le côté émotionnel qu’il arrive à totalement maîtriser. »
Son parcours parisien va le faire grimper au classement ATP et lui ouvrir les portes de grands tournois, quelles sont les perspectives ?
« Effectivement, ça va nous permettre de participer à des tournois de façon plus confortable, de basculer en première division et de se confronter à ce type de joueurs semaine après semaine et c’est ce qui va le faire essentiellement progresser. Ce ne sera pas forcément du 100% dans les tournois ATP 250 ou 500 etc, parce que peut-être qu’il va se retrouver à un moment donné dans le dur, comme chaque saison, et qu’il va falloir descendre de division pour aller gagner des matches. »
Comment fait-il pour sortir son adversaire de sa zone de confort ?
« C’est insidieux. Il fait très peu de fautes, ne donne pas beaucoup de points, il varie beaucoup. Donc quand l’adversaire entre sur le terrain avec beaucoup d’énergie, il arrive à contrecarrer cette stratégie, mais progressivement, physiquement ça baisse un petit peu, il commence à faire quelques fautes, Hugo commence à inverser la tendance, à être plus agressif et progressivement le joueur en face se retrouve avec zéro solution. On l’a vu encore sur Carreno qui, à la fin, ne tentait plus rien parce qu’il ne savait plus quoi faire, Hugo ramenait tout. »