Monfils dévasté par la disparition de Kobe Bryant

Sorti du tableau masculin de l’Open d’Australie ce lundi matin par Dominic Thiem, Gaël Monfils a tenu a relativiser cette défaite et parler de Kobe Bryant.

Le tricolore a été très touché par le décès de ce champion qu’il admirait énormément.

Vous êtes un passionné de basketball. Comment avez-vous réagi à la mort de Kobe Bryant cette nuit ?

“Je me suis réveillé, j’avais reçu 50 messages de tous mes potes. On a passé avec Elina (Svitolina, sa compagne 5e mondiale de tennis) une heure à essayer de comprendre, de regarder. On était choqués. C’était quelqu’un qu’on admirait beaucoup. Son livre, quand il parlait, ses shows, on était toujours là. Il y a deux jours il était avec LeBron (James devenu samedi le 3e meilleur marqueur de la NBA en dépassant Bryant, ndlr) quand LeBron le passe. Ca fait un choc. C’est pour ça aussi que je relativise vachement sur ma défaite aujourd’hui, parce que c’est rien comparé à ça, rien du tout.”

Vous l’aviez rencontré ?

“Je l’avais rencontré aux JO et une fois à Paris pour une journée sponsor. C’était quelqu’un de super sympa et d’humain. Quelqu’un d’extrêmement inspirant. La première fois, c’était aux JO à Pékin: je lui avais dit que je connaissais Ronny Turiaf parce qu’il jouait avec lui aux Lakers. Du coup, il m’avait parlé un peu, je lui avais dit que je jouais au tennis parce que je ne pense pas qu’il me connaissait. Il était hyper sympa. J’étais complètement fan.”

Que représentait-il pour vous ?

“J’ai gagné le tournoi de Marcq-en-Baroeul quand j’étais petit, je devais avoir 13-14 ans, et j’étais rentré sur le terrain, pour la finale, avec le maillot de Kobe Bryant… c’est pour dire que c’est quelqu’un que j’admirais vraiment. Pour moi, c’est quelqu’un de fascinant qui avait une éthique de travail exceptionnelle, une mentalité exceptionnelle, c’était une grande légende. Jeune, j’étais un peu plus Kobe que Jordan. Il venait d’arriver, avec son numéro 8. J’aimais bien son style, son swag, son panache, son trash talk. J’aimais la personne en elle-même”.

Et pour votre match contre Thiem, vous étiez toujours sous le choc ?

“Jusqu’à maintenant… On a du mal à y croire. Mais forcément, j’ai fait la part des choses. J’ai perdu, c’est malheureux, mais il y a des choses beaucoup plus importantes. Mais c’est sur, ça ne m’a pas du tout empêché de me faire déchirer aujourd’hui, il n’y a pas de problème!”.

   Né en 1986, Monfils a reconnu qu’il était “plutôt Kobe que Jordan”.

Propos recueillis en conférence de presse