Novak Djokovic n’a pas réussi à stopper Kei Nishikori. Le Japonais s’est offert le scalp du numéro 1 mondial en demi-finale de l’US Open en à peine quatre sets (6-4, 1-6, 7-6, 6-3) et se qualifie pour sa première finale de Grand Chelem.
Il avait prévenu après sa qualification pour les demi-finales : à l’US Open, il est un peu comme à la maison. Alors Kei Nishikori prend ses aises. A 24 ans, le voici en finale de son premier Grand Chelem. Un exploit qui ne doit rien au hasard. Après avoir sorti Milos Raonic et Stanislas Wawrinka en cinq sets aux tours précédents, le Japonais s’est offert Noval Djokovic, numéro un mondial et finaliste des quatre dernières éditions à Flushing-Meadows (6-4, 1-6, 7-6, 6-3).
Le Serbe, pas vraiment dedans ce samedi, n’a jamais trouvé la clé pour perturber le plus américain des Japonais, arrivé il y a 10 ans aux Etats-Unis. Le duel des coaches de légende a donc tourné à l’avantage de Michael Chang contre Boris Becker. Pourtant, Nishikori aurait pu craquer après le gain de la première manche où il a breaké par deux fois son adversaire. Piqué au vif, Djokovic s’est énervé et a expédié la seconde manche en 30 minutes, ne laissant qu’un petit point au double vainqueur de Miami.
Un coup de mou de courte durée. Le Nippin a repris son travail de sape en revers, lisant parfaitement les trajectoires d’un Djoker loin de son meilleur niveau à l’image de ce tie-break très mal négocié dans la troisième manche (7-4), ou de ce break concédé d’entrée dans le quatrième et dernier set. Un break confirmé sur le dernier engagement de Djokovic, histoire de boucler en beauté cette demi-finale, la première pour un Japonais en Grand Chelem depuis 1933, pour devenir le premier Japonais tout court à en atteindre la finale. Il retrouvera Roger Federer ou Marin Cilic pour que cet exploit ne reste pas sans lendemain.