Le retour de Ngapeth donne des ailes à Poitiers

Earving NGAPETH - Poitiers (Photo by Alexandre Dimou/Icon Sport)

La salle de Poitiers s’est métamorphosée en un véritable chaudron. Samedi soir, les supporters, encore surpris par l’arrivée inattendue d’Earvin Ngapeth, ont célébré avec enthousiasme les débuts officiels du double champion olympique sous les couleurs du club, face à Narbonne.

Les 2 422 billets disponibles se sont arrachés en un temps record suite à l’annonce du retour de Ngapeth, qui n’avait jamais joué en professionnel pour le club de son enfance après treize années passées à l’étranger en Italie, Russie et Turquie.

Le dernier match de préparation, disputé le week-end précédent contre Tours (3-1), avait déjà donné le ton d’une semaine exceptionnelle, sans précédent dans l’histoire du volley en France, attirant plus de 2 200 spectateurs.

Les demandes de billets pour le match inaugural ont afflué de toutes parts, tandis que douze journalistes assistaient à la séance d’entraînement ouverte jeudi. De nouveaux partenaires, certains inconnus dans le monde du volley, ont rejoint le club, et les coéquipiers de Ngapeth semblaient plus motivés que jamais.

« Paillettes dans les yeux »

Annie, fervente supportrice du Stade Poitevin, confie : « Je n’aurais jamais pensé voir des paillettes dans les yeux avec le volley. C’est inespéré, merveilleux ». À 77 ans, elle a suivi Ngapeth depuis son enfance, se remémorant les moments passés avec lui.

Gilbert, également retraité et animateur des tribunes avec son mégaphone, est stupéfait de voir revenir des spectateurs qui avaient déserté les gradins. « Son arrivée va réveiller le club et le championnat. C’est une plus-value indéniable », affirme-t-il.

« Comme si Mbappé avait signé »

Cédric Énard, le manager qui a orchestré ce retour, compare l’événement à la signature d’une star du football : « C’est comme si Mbappé avait signé ». François Garreau, président du club, se réjouit des ventes de maillots, évoquant en une semaine des résultats équivalents à deux années de ventes habituelles.

L’exposition médiatique, qui perdurera jusqu’à Noël, sera bénéfique pour la structuration du Stade Poitevin et, par extension, pour l’ensemble du championnat, qui ne comptait qu’un seul médaillé d’or, Nicolas Le Goff à Montpellier.

« Tous les présidents voient vraiment cette arrivée comme un coup médiatique pour remplir leurs salles. Tout le monde du volley est ravi », souligne un dirigeant.

Sur le plan sportif, cette arrivée dans une Ligue A où quatre équipes différentes ont remporté le titre depuis la pandémie redonne espoir, même pour le 11e du dernier exercice. « Je rêve de revoir Poitiers au sommet », déclare Bernard, nostalgique du dernier titre de champion en 2011. « Earvin peut nous y aider ».

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