Les Bleues battent les Grecques dans la douleur

Photo of author

By Rédaction Sport.fr

Dans un match très fermé, la France est venue à bout non sans mal de la Grèce (51-42), mercredi à Debrecen , pour son premier match du tour principal de l’Euro.

Les Bleues, vice-championnes d’Europe sortantes, avaient fait carton plein au premier tour, avec des victoires sur l’Ukraine (79-55), la République tchèque (85-75), la Roumanie (76-67) et pour finir le Monténégro (79-67). Ce sans-faute permettait d’attaquer le 2e tour avec déjà deux victoires au compteur, celles contre le Monténégro et la République tchèque restant comptabilisées. Dans les six équipes qui vont en découdre dans ce groupe E, seul le Bélarus, également sorti invaincu de sa poule, est dans le même cas.

Cette victoire devant la Grèce qualifie donc d’ores et déjà la France pour les quarts. Mais les Bleues voient évidemment plus loin. Leur objectif est de finir dans les cinq premiers, ce qui les assurerait a minima de participer à un tournoi qualificatif pour les Jeux Olympiques de Rio. Elles doivent donc veiller à obtenir le meilleur classement possible au 2e tour pour s’offrir un quart accessible. De fait, seule la première place pourrait le leur garantir.

La France médiocre en attaque

Mais la France, catastrophique en attaque, a signé un succès très peu convaincant sur la Grèce (51-42), au terme d’un match d’une piètre qualité technique. Les vice-championnes d’Europe consolident leur première place du groupe E, d’autant que le Bélarus, seule autre équipe invaincue jusqu’ici avec elles, s’est incliné face à la République tchèque (70-73). Mais elles devront effectuer pas mal d’ajustements offensifs pour affronter vendredi (20h30) la Turquie, qui présente un peu le même type de défense que la Grèce, mais a beaucoup plus de talent individuel en attaque.

Privées d’Evanthia Maltsi, MVP (meilleure joueuse) de l’Euro-2009, forfait pour ce tournoi en raison d’une blessure à une épaule, les Grecques n’avaient rien d’autre à offrir que leur abnégation en défense. Cela a suffi à faire perdre la tête aux Bleues, dont le manque de scoreuses fiables sur les postes extérieures a encore été exposé avec une acuité cruelle. Ecrasée par la France en préparation (83-54), la Grèce a fait trembler les Bleues en les emmenant dans un match sans rythme, marqué par les fautes, les pertes de balle et la maladresse généralisée, qui n’aura sans doute pas aidé à la promotion du basket féminin.

La journée avait commencé par une mauvaise nouvelle pour les Françaises, avec l’annonce du forfait pour ce match d’Endy Miyem, leur deuxième meilleure marqueuse (11,8 points de moyenne), blessée à un mollet. Cette blessure a ravivé de mauvais souvenirs pour l’intérieure. Elle avait manqué l’essentiel du Mondial-2014 pour une blessure similaire, ne passant que 29 minutes sur le parquet en deux matches. L’adresse de Miyem aurait été bien utile aux Bleues pour attaquer la défense de zone mise en place après à peine cinq minutes par les Grecques, rapidement dépassées en individuelle. Perturbés par ce changement défensif, et les multiples trappes déclenchées par la Grèce sur ses joueuses intérieures, la France a alors commencé à balbutier son jeu en attaque. Paoline Salagnac, la bonne surprise du clan français au premier tour, est venue opportunément apporter des solutions. Mais le jeu offensif des Braqueuses a continué à sérieusement manquer de fluidité, Sandrine Gruda voyant deux ou trois Grecques se jeter immédiatement sur elle à chaque fois qu’elle touchait le ballon. La Grèce a réussi à pourrir le jeu, en provoquant des pertes de balle des Bleues. La pression est encore montée d’un cran pour la France quand Styliani Kaltsidou, l’ancienne ailière de Bourges, a placé la Grèce devant. Mais les Bleues ont évité de se désunir en défense. La Grèce est alors restée six minutes sans marquer et Gruda (12 points, 6 rebonds) a arraché quelques ballons précieux qui ont permis aux siennes de s’éviter l’indignité d’un revers contre une très faible équipe grecque.

Laisser un commentaire