L’équipe de France cherche son nouveau Parker

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By ManuFrattali

Avec la retraite internationale de Tony Parker, l’équipe de France se cherche un leader. Qui peut endosser ce rôle alors que le championnat d’Europe débute à Helsinki ?

« Il ne faut pas un leader, il faut des leaders », répond Vincent Collet. « Même quand on avait Tony, on n’avait pas que lui. Il était charismatique, donc, vu de l’extérieur, il était logique qu’on pense qu’il était le seul. On a la chance d’avoir dans cette équipe plusieurs joueurs capables d’endosser des responsabilités de leader », se félicite le sélectionneur.

Sur la feuille de match, pas de changement, le capitaine est toujours le même: Boris Diaw. Du haut de ses 235 sélections et de ses 35 ans, soit cinq de plus que le deuxième plus âgé de l’équipe (Nando De Colo), le dernier survivant de la génération Parker est plus que jamais le sage et le « grand frère ».

Poste pour poste, le successeur de Parker se nomme Thomas Heurtel. Meneur confirmé, l’ex-Palois (il jouera à Barcelone à la rentrée) sait débloquer les situations. Il avait su faire oublier Tony Parker au Mondial 2014, lorsque la France, privée de sa star, avait pris la médaille de bronze. Mais, ce n’est pas à lui qu’on pense pour porter l’équipe comme le faisait « TP ».

Do Colo, pas dans sa nature

Nando De Colo a l’expérience pour lui. A 30 ans, il est à son sommet sportivement (champion d’Europe avec le CSKA Moscou et MVP de l’Euroligue en 2016). Son poids dans le jeu français n’a pas grand-chose à envier à celui qu’avait Parker. Avec 16,8 points de moyenne, il a été le meilleur marqueur pendant la préparation. Mais a–t-il le tempérament d’un meneur d’hommes ? Il ne cherche pas à s’imposer comme le nouveau patron et n’aura jamais l’aura de Parker.

Evan Fournier a lui le verbe plus haut. Le meilleur marqueur français en NBA cette saison a le profil pour mener le groupe et n’hésite pas à revendiquer son rôle. Titulaire en l’absence de Nicolas Batum, qui fait l’impasse sur l’Euro (comme Rudy Gobert), il se sent « épanoui », un an après une non sélection aux Jeux de Rio qu’il avait très mal vécue. Il a été bon en préparation (13 points de moyenne, deuxième marqueur français), mais c’est à l’Euro qu’il changera peut-être de statut.

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