L’Allemagne, tout sauf un hasard

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By Rédaction Sport.fr

L’Allemagne championne du monde, c’est tout sauf un hasard. Demi-finaliste en 2006 et 2010, la Nationalmannschaft a fini par soulever ce trophée tant attendu outre-Rhin. Retour sur les fondements d’un succès.

Comme l’Italie et le Brésil, l’Allemagne aura dû patienter durant 24 ans pour remporter sa 4e Coupe du monde. Un sacre qu’elle aura entièrement mérité, après avoir échoué deux fois en demi-finale lors des éditions 2006 et 2010 et en finale en 2002. Ce succès, s’il est avant tout celui des joueurs et de son sélectionneur Joachim Löw, c’est aussi celui d’une fédération qui a su totalement se remettre en cause après les échecs de 1994 et 1998.

Si les guillemets sont de rigueur, c’est que l’Allemagne avait atteint lors de ces deux éditions les quarts de finale de la compétition. Mais cette Allemagne championne du monde n’a désormais plus rien à voir avec celles de 1954, 1974 et 1990, générations également sur le toit du monde. Ces équipes basées avant tout sur le physique des joueurs et qui faisaient preuve d’une grande efficacité. Depuis la reprise en main de la Nationalmannschaft en 2004 par Jürgen Klinsmann et son adjoint Joachim Löw, c’est sur leur qualité technique que les joueurs sont avant tout sélectionnés.

La seul vertu allemande ne suffit plus


Il suffit de voir les Özil, Schweinsteiger, Kroos, Götze ou encore Reus et Gündogan, tous deux forfait sur blessure avant la Coupe du monde, pour se rendre compte de la nouvelle philosophie de jeu des Allemands. Mais si cette révolution a pu avoir lieu, c’est aussi grâce à l’organisation du Mondial 2006. De nouveaux stades, modernes, ont été construits à cette occasion, donnant un nouvel attrait à la Bundesliga. Enfin, les clubs ont massivement investi dans la formation, s’inspirant au passage du modèle français, qui avait porté ses fruits en 1998.

En 2000 et en 2004, le foot allemand était par terre, avec des éliminations dès le premier tour de l’Euro, a analysé Joachim Löw en conférence de presse. En 2000, des mesures importantes ont été prises: il fallait former des joueurs, et être plus techniques. La seule vertu allemande ne suffit plus. On a fait des centres de formation et des écoles de foot qui ont aidé les équipes. Je suis très redevable de tout ça, notre titre est aussi un produit de la très bonne formation en Allemagne. Enfin, comment ne pas parler de l’apport du Bayern Munich au sein de cette Nationalmannschaft ? Le club bavarois compte sept joueurs de son effectif dans la sélection de Joachim Löw. Pour les automatismes, c’est forcément un plus. Aux autres Fédérations, la FFF en première, de désormais s’inspirer du modèle allemand.

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