US Open : les enjeux

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By ManuFrattali

Roger Federer a déjà réussi en 2017 l’une des plus belles saisons de son illustre carrière: il peut lui donner un éclat incomparable, à partir de lundi, en s’offrant l’US Open et la place de N.1 mondial.

Lorsqu’il a fait son retour en Grand Chelem à Melbourne en janvier dernier, après six mois de pause pour soigner un genou et son dos, Federer pointait à la 17e place mondiale. Alors que beaucoup annonçaient la fin inéluctable de son règne, le maestro suisse a pris tout le monde, ou presque, à contrepied. Il a non seulement remporté l’Open d’Australie, son premier titre en Grand Chelem depuis Wimbledon 2012, puis il s’est offert les deux premiers Masters 1000 de l’année à Indian Wells et Miami avec une impressionnante sérénité. Après avoir fait une croix sur la saison sur terre battue, il a décroché son 19e titre en Grand Chelem à Wimbledon et se présente à New York en grandissime favori.

Plus fort encore, revenu à la 3e place mondiale, il ne compte plus que 500 points de retard sur son grand rival, l’Espagnol Rafael Nadal, repassé lundi dernier en tête du classement pour la première fois depuis juillet 2014. Une situation qui ne manque pas de le surprendre. Federer, dont le cinquième et dernier titre à New York remonte à 2008, profite aussi d’une cascade improbable de forfaits: après Novak Djokovic et Stan Wawrinka, sacrés respectivement en 2015 et 2016 à New York, le N.2 mondial Andy Murray, diminué par une blessure à une hanche, a renoncé samedi à s’aligner.

Le danger pour Federer pourrait venir de Nadal. Mais l’Espagnol, sacré pour la dixième fois sur la terre battue de Roland Garros en juin, ne s’est plus imposé sur ciment depuis décembre 2013 (Doha). Et surtout, il n’est pas sûr de faire le poids face à la jeune garde du tennis mondial, décomplexée et ambitieuse à l’image d’Alexander Zverev. A 20 ans, l’Allemand est impatient de confirmer en Grand Chelem qu’il faut désormais compter sur lui: alors qu’il a remporté cinq titres en 2017, dont deux Masters 1000 (Rome, Montréal), le N.6 mondial affiche pour meilleur résultat dans un rendez-vous majeur son 8e de finale à Wimbledon en juillet.

Grigor Dimitrov ne fait plus partie de cette « jeune garde », mais à 26 ans, celui qui a longtemps été présenté comme le futur Federer, a fait un retour remarqué dans le top 10 mondial (N.9) et vient de s’imposer à Cincinnati, le premier Masters 1000 de sa carrière.

La place de numéro 1 mondiale en jeu aussi chez les femmes

La place de N.1 mondiale est aussi à saisir chez les dames: pas moins de huit joueuses peuvent repartir de New York en patronne du classement WTA, en l’absence de la reine Serena Williams qui doit mettre au monde prochainement son premier enfant. L’actuelle N.1 mondiale, la Tchèque Karolina Pliskova, est à l’aise sur le ciment new-yorkais où elle avait atteint la finale en 2016. Mais elle ne compte plus que cinq points d’avance sur la Roumaine Simona Halep qui a laissé passer à Cincinnati pour la troisième fois de l’année l’occasion de devenir N.1 mondiale.

Sacrée à Cincinnati, un mois après son titre à Wimbledon, Garbine Muguruza pourrait mettre tout le monde d’accord: l’Espagnole, N.3 mondiale, affiche une confiance à toute épreuve depuis deux mois.

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